Chronique

IRON MAIDEN - THE FINAL FRONTIER / EMI 2010

La vierge de fer revient trois ans après un très bon et changeant Matter of life and death, pour poursuivre sa carrière mais dans quelle direction ? Allons voir où est-ce que cette frontière finale nous mène.

On débute par une bien étrange intro très futuriste avec « Satellite 15.. The final frontiers » qui surprend mais passe bien, avant de s'éterniser et de nous envoyer enfin sur le titre. Celui-ci est bien plus conventionnel avec une rythmique entrainante soutenue par une ligne de guitare acoustique là aussi surprenante. Dès ces premiers instants on comprend que Maiden essaie d'aller de l'avant sans trop se renier non plus. A noter un refrain simpliste au possible et répétitif à la mort. Bref un début des plus mitigé. Place à « El dorado » qui retrouve (déjà) la basse galopante de Steve Harris. Sans surprise mais déjà largement mieux. Cette deuxième pièce remet du baume au cœur et permet à Mr Bruce Dickinson de faire étal de son savoir faire vocal ! Très bon !
« Mother of mercy » va faire peser la balance dans un sens où dans l'autre. Un début déjà entendu (ça commence mal) une suite meilleure grâce à son chanteur et un refrain épique mais maladroit, bref à nouveau Maiden se prend les pieds dans le tapis. Heureusement pour eux l'expérience leur évite le désastre (ouf !) grâce à un Bruce en voix et à de bonnes idées guitares. Attention à la suite. « Coming home » nous offre à nouveau une intro déjà vue (un petit problème de remise en question de ce coté là.) avant de retrouver un titre plutôt bien fichu, soft, mais fort agréable avec à nouveau un Bruce tout puissant (je sais je l'ai déjà fait) qui maitrise sont sujet. Nos Anglais se rattrapent fort bien.
« The alchemist » nous donne du Maiden old scholl à la Fear of the dark qui n'est pas trop problématique, sauf que ça manque de nouveauté. Bon un débat peu s'ouvrir pour cette pièce, car malgré tout ses défauts cette chanson a tout ce qui a fait un succès par le passé. Qu'en penser ? « Isle of avalon » va peut être nous permettre de nous lancer enfin dans un choix positif sur cet album qui pour l'instant souffle le chaud et le froid sans cesse. Et bien non toujours pas, une intro intéressante, puis un (trop) long moment calme avant d'enfin lancer cette chanson sur du Maiden moderne pur souche, qui là fait grand plaisir. Un titre à rallonge qui aurait mérité quelques minutes en moins. Neuf minutes de hauts et de bas pas toujours bien compris.
« Starblind » après sa petite intro calme, poursuit sur un mid tempo où un petit souffle épique surgit. Bruce Dickinson en conteur hors pair fait parler la poudre pour enfin du très, très bon !! Et bien! Il en aura fallu du temps pour trouver la perle de l'album. Je me dis à ce moment là que c'est bon, cette fois-ci on y est, quelques retards à l'allumage mais c'est bon le nouveau Maiden retrouve sa gloire... et « The talisman » arrive. Une belle intro limite médiévale (à la Dance of death), des plus prenante, la suite bien rythmée prend le relais sur des chevauchées légendaires. Jusque là tout est parfait on se prend à rêver d'un Dance of death part 2, on headbange comme un damné, on a les poils qui s'hérissent à chaque montée de Sieur Dickinson, on subjugue à l'écoute de ce refrain, on bande, oui mesdames et messieurs, on bande littéralement à l'écoute de cette pièce épique magistrale et, le mieux dans tout ça, c'est que ça dure neuf minutes sans qu'on ne les voit passer ! Tout simplement grandiose.
« The man who would be king » débute, comme il en devient une habitude, sur une intro calme, avant que tout ne se mette en place sur une montée en puissance orchestrée par Nico McBrain bien moins présent je trouve. À nouveau du Maiden pure souche où pas grand chose n'est à reprocher. On se laisse agréablement porter par les changements de rythme et cette amusante alternance entre old school et moderne. Dernier titre avec l'ambitieuse « When the wild wind blow » et ses onze minutes composées par Steve Harris. Je passe sur le fait que ça commence doucement (le contraire aurait été à souligner !!), et que ça dure un certain temps, même si bizarrement on ne s'en plaint pas trop. On poursuit sur la même mélodie mais avec bien plus d'entrain (un fait habituel dans les pièces épiques d'Harris) avant de se poursuivre le long de ses changements de rythme et de mélodie. Un titre très long et pas si parfait que ça qui confirme les quelques ratées de la vierge de fer.

Conclusion : Iron Maiden vient de nous pondre un album entre deux. Entre envie d'aller de l'avant pas toujours réussie, retour aux sources parfois maladroit et idées lumineuses (les solos très souvent recherchés sont un régal et deux trois pépites) ce Final Frontiers va faire beaucoup parler, en bien comme en mal. Perso je reste mitigé pas totalement convaincu, ni complètement déçu.
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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