Chronique

SECRET SPHERE - SWEET BLOOD THEORY / Dockyard1 2008

En écoutant SECRET SPHERE, on pourrait se sentir plongé dans un monde fantastique sombre et poétique où tous ces mythes de vampires et d’autres créatures prennent le pas sur la réalité. Soyez prêt à rentrer dans la sphère avec cet album communément appelé Sweet Blood Theory.

Vous avez sûrement fait, ce genre de jeux où vous vous retrouviez dans un environnement hostile avec une quête à mener. Ceux sont des thèmes récurrents en jeux de rôle qui le sont tout autant dans les livres dont vous êtes le héros (avis aux connaisseurs). Sweet Blood Theory pourrait être un de ces jeux, ou mieux, sa bande son. Faut bien reconnaître que cet album porte l’empreinte de l’illustre Dany Elfman. Une influence qui se profile dès cette intro somptueuse : Evil or Divine, pas moins de 55 secondes pour nous planter le décor. Avant de plonger plus en avant dans cette sphère et d’y sombrer au point d’atteindre le point de non retour. Laissez moi vous présenter ces ritals. Ceux ne sont peut être pas des inconnus pour vous et à juste titre, après le succès significatif de leur premier album, ils ont enregistrés un tribute à Helloween, Keepers of Jericho avec de nombreux invités dont Rhapsody of Fire. Il n’est donc pas étonnant de retrouver parmi leurs influences Helloween, Blind Guardian et pourquoi pas Savatage tiens.

Comment parler de Sweet Blood Theory sans aborder leur cover ? Les premiers qualificatifs pour la décrire seraient ridicule, ou encore excentrique voire sensuelle. Une cover très kitch avec ces deux nanas maquillées à outrance façon bal costumé, représentation du bien et du mal, de l’ange et du démon. Une référence qui nous rappelle l’univers étrange et glauque des films de Tim Burton. Ces zicos ne nous avait pas habitué à ce genre d’extravagance jusque là. C’est peut être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup.

La musique de SECRET SPHERE baigne dans du power speed avec des nuances symphoniques à ne pas négliger. Un cocktail bougrement efficace qui dynamite cette fresque. From A Dream to a Nightmare démarre par une très belle intro rappelant le mécanisme d’une boîte musicale qui reste inlassablement sur la même note ou presque, avant de se bloquer, place au silence, la stupeur qui précède la frayeur. Un ballet de percussion s’engraine et se déchaîne pour notre plus grand plaisir. On est vraiment très proche, à deux doigts de frôler les musiques de l’Etrange Noel de Monsieur Jack.
Une mise en scène similaire avec le titre éponyme qui distille de nombreux effets : présence de chœurs, voix claire, une intonation mâchouillée, glauque, death peut être. J’ai noté une vague ressemblance avec Pyramaze à l’époque où Lance King était de la partie pour le fabuleux The Shadows Of The Room of Pleasure. Les claviers prédominent pour une ambiance qui trempe sa patte dans de l’atmosphérique. SECRET SPHERE s’enhardit sur une ballade avec The Butterfly Dance, une percée fashion qui ne saurait jouer en leur défaveur puisqu’il est capable de montrer une nouvelle facette du combo. Ce chanteur aux dreadlocks qui aurait put être le cousin du célèbre pirate de Disney est époustouflant. Son accent italien pourrait provoquer quelques réticences. Mais qu’importe, Ramon se révèle comme étant un très bon chanteur.

Vampire’s Kiss est LE titre éminent de l’album, l’apothéose. Ce n’est pas pour autant le morceau le plus long bien dommage d’ailleurs. Combinaison de power et speed metal, la mélodie est MAGNIFIQUE et encore une fois, je ne peux m’empêcher de penser à Pyramaze. On voit qu’ils ont mit le paquet. Les gratteux utilisent tout un panel de tonalités avec des riffs accrocheurs. Quand à leur batteur loin d’être en reste, il fait des merveilles derrière ces fûts. Les compositions sont bonnes, la production excellente. Cet opus constitue une œuvre magique et poétique, grotesque et dangereuse. Des chansons qui permettent aux musiciens de communiquer leurs émotions et de vous conter cette histoire.

Comme mot de la fin : Il était une fois SECRET SPHERE les petits frères Européens de Kamelot. A découvrir de toute urgence.
 
Critique : Alisia
Note : 8/10
Site du groupe : Site de Secret Sphere
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