Chronique

UNDEROATH - Ø (DISAMBIGUATION) / Roadrunner Records 2010

Le combo floridien originaire de Tampa, revient aux devants de la scène metal avec du changement. Outre le changement de line-up qui a vu arriver Daniel Davison à la batterie, le groupe a cherché à aller de l’avant et a voulu clarifier les choses qui ne l’étaient pas sur les albums précédents (d’où le titre de l’album).

Le premier titre « In division » met les choses au clair rapidement. On a droit à un heavy sombre et ténébreux. La musique se voit être donc heavy et le chant quant à lui se voit être alterné entre voix claire et voix gutturale. Un mélange qui comme à devenir normal dans la scène actuelle. On notera quand même la puissance vocale de Spencer et ce dans les deux types de chant. « Catch myself Catching myself » arrive avec furie et continue sa progression dans cet univers musical ténébreux et puissant, avec au moment du refrain un retour au chant clair, appuyé par des chœurs.
Des bruits de fond annoncent « Paper Lung », puis la guitare arrive avec délicatesse pour nous plonger dans un titre posé mais bien sombre qui se voit décoller vers la fin dans un univers empli de noirceur.
Retour à la violence avec « Illuminator ». Ici c’est un univers bourrin qui est mis en place et qui nous fera replonger dans cette musique où l’agressivité donnée par le chant est omni présente. Pour « Driftwood » on retombe dans une ambiance calme et sombre, voire psychédélique par moments.

Pas de surprise à ce qu’on retombe dans la violence sur « A divine eradication » si on suit la constante qu’il y a depuis quelques titres. Ici encore l’alternance du chant clair et guttural est utilisée. « Who will guard the guardians » se pointe sur un mid tempo à l’ambiance sombre et lourde avant de décoller dans du heavy.
« Reversal » est un interlude sombre et lent, mais sans grand intérêt honnêtement, juste avant « Vacant mouth » qui reprend les rennes avec sa puissance et sa hargne. On poursuit dans cette avancée meurtrière à travers « My deteriorating incline » qui là encore ne fait pas dans la demi mesure et retentit aisément de par sa violence. « In completion » met un point final à cet album avec un poil plus de délicatesse avec un chant clair plus avant que sur les autres titres, mais tout en gardant la puissance au niveau de la musique.

Conclusion : un album de heavy ténébreux et efficace mais qui sur la longueur lasse un peu. Certes la production est très bonne, mais ça ne fait pas tout. Il manque un petit quelque chose.
 
Critique : Lionel
Note : 6.5/10
Site du groupe : Site de Underoath
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