Chronique

RUSTED - HIT BY / Iron Promo 2011

A l’heure où l’on élabore les premiers voyages dans l’espace sur la lune et sur Mars, certains gardent les pieds sur terre, la tête tournée vers le passé et plus précisément dans les années 80. Alors, vous êtes prêts pour ce voyage temporel ?

RUSTED est définit comme un espoir de la scène montante là bas, à Montréal. Cette formation a vu le jour en 2007 avec une passion commune le hard rock des années 80. Après quelques changements de line up, le groupe se stabilise courant 2010 avec l’arrivée d’Olivier Veilleux à la basse et de Tom Daigle à la guitare. Bruno Maniaci, un frenchy, que l’on aime déjà (fierté patriotique) les rejoint et apporte une plus grande puissance. En effet, quand il y a une guitare, ça va, quand il y en a davantage, c’est mieux. Nos chevelus entrent au Studio Pavillon Noir (Montréal) l’été dernier (2010).

En proie à une forte rébellion, ils ne restent pas inactifs et se déchainent sur scène, leur réputation scénique les précède. Ils veulent jouer dans la cour des grands et feront tout pour y parvenir.
Ce genre de groupe est facilement reconnaissable par leur capacité à fédérer voire à déranger les mentalités trop puritaines. Cet album composé de 6 titres, appartient à cette catégorie là avec un hard rock traditionnel et accrocheur. Ce qui fait d’Hit By une collection de tubes imparables avec des refrains que l’auditeur retiendra très vite. Les paroles ne donnent pas dans la finesse et c’est tant mieux. Frank Zappa disait que les chroniqueurs de rock sont des gens incapables d'écrire, interrogeant des gens incapables de parler, pour des gens incapables de lire. Voyez vous, au fil du temps, j’en suis moins sure.
Parenthèse mise à part, ainsi outillé, RUSTED peut développer à l’infini leurs lignes répétitives et entrainantes. Alors, voyons dans le détail de quoi il retourne de cette musique de gueulard. Le carnage des guitares impérieuses débute par un Midnight Man survolté. La sauce est envoyée, les carottes sont cuites et nos oreilles chauffés à blanc. Ces lascars multivitaminés aux testostérones nous le prouvent encore une fois avec Summer Day. Un titre aux paroles simples… faire la fête, boire et danser, ce serait presque hippie.

Les canadiens vont plus loin avec Earthquake est apporte un accent heavy tout à fait prévisible qui à l’audace d’être réussi. Le rythme est redescendu d’un cran et l’aspect dramatique est de mise avec Traveler, la power ballade incontournable et pourtant dispensable. Le vocaliste vient poser sa voix chaude et rocailleuse. Pourquoi faire une tracklist endiablée et finir par nous planter une chanson bien trop mielleuse pour un public de hard rockeur. J’ai la conviction que tant que les zicos croiront que les femmes du XXI° siècle sont encore des créatures effarouchées, nous n’avons pas fini d’en entendre.
Fort heureusement, le groupe relève la barre avec F*** Off. Tuff E’ Nuff est un assemblage composite de hard sans concessions avec du groove. Un cran d'agressivité, la base rythmique est body buildé, les guitares saturées, les paroles sont criées… bref tout est là pour cette apothéose, ce dernier titre qui envoie un max et nous laisse sur une impression plutôt bonne.

Voila une première fois qu’on n’oubliera pas avec cet album qui est un revival des eighties.

+ Tracklist :
01. Midnight Man
02. Summer Day
03. Earthquake
04. Traveler
05. F*** Off (we wake the dead)
06. Tuff E' Nuff
 
Critique : Alisia
Note : 8/10
Site du groupe : Myspace de Rusted
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