Chronique

Le combo de prog metal italien mené par Daniele Liverani (Genius / Cosmics) est de retour avec son troisième opus nommé « Legacy ». Niveau line-up rien de changé, et Göran confirme sa place niveau chant.
Niveau album, il se divise en deux parties. La première est représentée par 6 titres distincts et la seconde par un même morceau divisé en 5 titres.

Première partie :

L’album débute débute avec « Senseless », le titre le plus long de l’album avec ses 8 minutes. Un bonne intro est mise en place, donnant immédiatement une bonne intensité. S’en suit un break et un passage au piano qui introduit Göran puis les autres membres. Dès le début, Göran nous montre qu’il est en voix en nous offrant des montées fort impressionnantes, appuyées par une musique technique mais sans abusé, histoire de satisfaire tout les auditeurs. Pour lancer « Pay for their art » (ndlr : un message ?) Tommy Ermolli (guitare) et Dario Ciccioni (batterie) nous offre un duo percutant et racé qui animera cette chanson marquante par sa vivacité, tout en gardant l’aspect technique du prog. Départ plus heavy pour « Blind soul ». On sent une hargne s’installer pour agrémenter ce titre où Göran prend une voix plus roque et plus lourde, appuyant cette sensation musicale, qui lors du refrain change de registre et revient dans un domaine vocal plus clair et haut.
Tommy nous offre un gros riff sur le lancement de « Slave to the world » qui rapidement nous propulse dans du speed progressif. Une chanson au rythme endiablé qui montre les capacités de chaque musicien. Une des bombes de l’album. Le jeu se clame après cette déferlante. Daniele nous propose un délicat « Don’t kill your dreams », lent et mélodique, avec un duo piano / chant, qui logiquement se poursuit avec une montée histoire de parfaire cette ballade. Retour au prog brut sur « Over and over again ». Ici, c’est contretemps, breaks, soli… tout le monde se fait et nous fait plaisir dans ce titre qui a un son clavier très électro.

Seconde partie: The endless sleep.

Un titre divisé donc en cinq pistes. Un album dans l’album comme le décrit Daniele Liverani. Pourquoi ça ? Tout simplement car c’est une pièce à part entière. Pièce symphonique qui s’ouvre vers une musique classique avec son ouverture « The endless sleep », tout simplement grandiose !
« What am I supposed to do » garde cet aspect symphonique mais se voit agrémenté de la musique prog propre au combo. Un savant mélange. Au tour de « Legacy », le title track. Un titre qui résume parfaitement l’ambiance de cette rondelle : passages sombres, techniques, mélodies et légèreté. On a l’impression que les musiciens se transcendent en jouant. « I’m leaving this world » arrive avec dynamique. Une musique joyeuse mais qui au-delà de ça procure quand même une sensation de tristesse. Un régal ! Le final se fait avec « Tell me the truth ». Une fin toute en douceur et délicatesse pour cette pièce symphonique mais aussi pour cet album complexe et varié.

Conclusion : Daniele Liverani nous propose un album de haute volée, complexe et agréable, et surtout prenant et accessible à tout mélomane.