Chronique

ARCH ENEMY - KHAOS LEGIONS / Century Media 2011

Deux après leur album “Roots of all evil” où le groupe revisitait des titres des trois premiers albums de la formation (avec Johan Liiva au chant), les suédois d’Arch Enemy débarquent ici avec leur neuvième album studio intitulé « Khaos Legions ».

Un album assez attendu car le précédent album de pure compo date de 2007. Histoire de lancer cette invasion, « Khaos overture » retentit à coup de riffs et mélodies appuyées par des sirènes de police. Une narration et c’est partit pour le premier morceau à se mettre sous la dent « Yesterday is dead and gone ». Certes le morceau pulse, mais la rythmique est du déjà entendu. Un repompage de « We will rise ». Le tempo enragé est maintenu sur « Bloodstained cross ». Virulence et hargne sont bien présentes, mais qui se voit plonger dans un relent de musique aseptisée par moments. On continue dans cette mouvance de musique banalisée et sans grande innovation pour les titres qui suivent. « Under black flags we march », « No gods, no masters » ou encore « City of the dead” nous plongent dans du déjà vu, et réchauffé. Certes ça envoie bien et les mélodies appuyées par Angela sont en place, mais la sauce a du mal à prendre.
« Through the eyes of the raven » et « Cruelty without beauty » continuent d’enfoncer le clou et de faire disparaître tout espoir de grand morceau comme Arch Enemy nous a déjà pondu. Un petit instrumental se présente « We are a godless entity ». Même dans ce cas là, c’est décevant. Tout calme, un accord et zou c’est fait.

« Cult of chaos » et « Thorns in my flesh » se voit être les premiers morceaux vraiment prenant de l’album. Rythmique, entrain, puissance sont réunis donnent une semi-bouffée d’air frais. Ce n’est pas le grand hit mais ça réveil un peu. On reprend sur un instrumental « Turn to dust » : douceur et mélancolie sont ici. Ca change du reste, mais c’est agréable. « Vengeance is mine » débute bien mais s’embarque soudain dans une accélération sans queue ni tête ou le seul but est de faire du shred ou de marteler la batterie. Un sacré vacarme. Le final se fait avec « Secrets » qui garde les mêmes défauts des autres titres : trop inégal.

Conclusion : un coup d’épée dans l’eau et une grosse déception pour un album qui manque d’inspiration et d’innovation.
 
Critique : Lionel
Note : 3/10
Site du groupe : Site de Arch Enemy
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