Chronique

STREAM OF PASSION - DARKER DAYS / Napalm Records 2011

Stream Of Passion, groupe formé par Maestro Arjen Anthony Lucassen (Ayreon) et Marcela Bovio, nous livre ici son troisième album « Darker Days » (également le deuxième sans Arjen). Après le très apprécié « Flame Within », le groupe en a-t-il encore sous la pédale ? Réponse tout de suite.

« Lost » démarre en fanfare avec une rythmique lourde qui accompagne une orchestration assez efficace. Le couplet se fait sur fond d’accordéon, on se croirait à Paris au début du 20ème siècle. La voix de Marcela Bovio est juste et très agréable à entendre. « Reborn », un morceau quasi similaire au précédent, à la différence que le piano a remplacé l’accordéon. « Collide » arrive avec un riff bien pesant, exempt de la moindre présence d’instruments classiques, et la voix nous apporte un peu de légèreté. Le refrain possède de bonnes lignes de chant, cependant le morceau reste assez semblable aux autres.
« Scarlet Mark » débarque avec une jolie orchestration, assez pêchue, qui sera présente tout au long de la chanson. La voix est toujours aussi sublime, mais les compositions font vraiment redites, à l’exception du (très bon) solo de guitare. C’est en piano/voix que se joue « Spark », simple mais plaisant, bien j’ai du mal à accrocher à la ligne de chant. Et on reprend le cours normal des choses avec « Our Cause » qui est chanté en majorité en espagnol, et là c’est très prenant. Le voix y est plus envoutante et nous fait vraiment vibrer. Sinon musicalement rien de nouveau.
Un peu plus speed et heavy, « Darker Days » est efficace : couplets en espagnol, bon refrain en anglais et des vocalises aux sonorités arabisantes. Enfin un morceau qui bouge un peu. Malheureusement ça ne dure pas. On enchaine « Broken », « This Moment », « Closer » et « The Mirror » qui sont assez insipides. Il n’y a pas d’énergie, et puis bon ça fait six chansons qui se ressemblent donc on commence à connaitre. Seul « The Mirror » nous régale d’un petit solo mais c’est tout. Après « Spark » et « Our cause » je me suis dit « tient et si ils faisaient une ballade en espagnol ? » et ben paf la v’la ! « Nadie lo Ve », piano/voix en espagnol très envoutant malgré une ligne de chant qui manque un peu d’originalité.
On termine, sans originalité sur « The World is Yours » qui ressemble à n’importe quel morceau de l’album.

A s’y méprendre, quelques passages font penser à du Within Temptation. Les rythmiques sont (trop ?) simples, les lignes de chant également malgré une voix sublime, envoutante, très agréable. Mais voilà : ça décolle pas souvent, le groupe a du mal à se renouvelle au sein de cet opus. Réduire le nombre de piste aurait peut être été une bonne chose. Mais cela fera un fond sonore très agréable si vous voulez prendre une dose de sérénité.
 
Critique : SBM
Note : 6/10
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