Chronique

MAGICA – LIGHTSEEKER / Underclass Records 2004

Voilà un album qui est sorti en novembre 2004, et que je découvre en ce début d’année 2005. Et que de regrets de le découvrir que maintenant car ce groupe d’origine Roumaine, ce qui change un peu, est plein de ressources et d’énergie. Ils nous proposent un deuxième album intitulé « Lightseeker » qui est de la dynamite à 200% . Cela faisait longtemps, que je n’avais pas entendu un album aussi frais et varié. Comment classer ce groupe ? C’est bien difficile car il y a un mélange de divers horizons : musique classique & lyrique, et mélodic speed metal. Le tout agrémenté par la voix de la délicieuse Ana Mladinovici.

Cette rondelle slave va en surprendre plus d’un, tout comme elle m’a surpris.

Le premier morceau de l’album n’est autre que « The Circle » qui est une intro. Musique de manège, et de manoir hanté avec quelques voix par dessus pour agrémenter cette musique qui évolue vers un domaine style musique classique. Une pure merveille.
« Bind You Forever » met les choses au clair de suite : ça déboule à 300 à l’heure. Le guitariste est un fou furieux. Le registre très heavy et bien speed. La voix se pose et une première claque, car on est sublimé par cette beauté. Et là c’est au tour du refrain : un hymne ! Je ne ment pas. C’est le premier morceau de l’album mais qu’est ce que c’est bon. Ce mélange de musique speedée puis ralentie appuyé par le chant de Ana et un synthé (6fingers), est vraiment sensationnel.
« Bittersweet Nightshade » débarque avec le synthé, puis c’est du rentre dedans que le musiciens nous font en arrivant en masse. Break pour un retour au piano, et on repart sur un mid tempo mélodieux et envoûtant. A noter que ce titre à été choisi pour présenter l’album sur le site du groupe.
« Dance Of The Wasp » commence forcément avec un bruit d’abeille, puis la basse arrive. Une guitare vient se poser avec ses riffs fusant de tous les côtés, on alterne avec un passage plus calme lorsque la voix de Ana apparaît pour repartir quand le chant s’en va. Ca change, mais ne choque pas. Petit solo au synthé, suivi de la guitare. Une bonne mélodie pour un morceau assez calme mais de bonne facture.
Ca revient fort pour « A New Paradise » . Synthé et batterie : les deux font la paire. Le refrain de ce morceau est somptueux : une voix aigu et douce sur un tempo accéléré par rapport au reste de la chanson. Un morceau assez 80’s avec cette présence constante du synthé.
Alors là, ce morceau est à graver dans les annales. « Samhain » est un bijoux comme il est rare de l’entendre. Un morceau au piano avec une mélodie d’anthologie. Si vous aimez la musique classique, le piano et les belles mélodies accrochez vous car le pianiste 6Fingers s’est lâché en écrivant cette beauté ! Le tout appuyé sur la fin du titre par une voix bien douce. Un morceau que je passe en boucle volontiers. 3.37min de sensation intense. « Witch’s Broom » revient dans un registre plus Edenbridgien. Des grattes agressives, un son pas trop propres sur ces instruments. Une fois le chant posé, Cristi Barla se lâche sur sa batterie. Le refrain est une nouvelle fois bien sympathique, tout comme le couplet d’ailleurs. Un petit solo guitare au passage, ça ne fait de mal à personne.
Petits chants d’oiseaux et chant mélodieux avec un synthé en fond. Une ambiance bien joyeuse pour ouvrir ce morceau qu’est « The Living Grimoire » . On repart dans un rythme bien plus rapide mais tout aussi joyeux. Un bon secouage de tête pour rester français. Un morceau du tonnerre, avec un passage synthé / guitare très inspiré par Nightwish. On le reproche pas car c’est du très bon.
« Black Lace » arrive de manière directe : tous les instrus d’un coup dans nos oreilles pour nous satisfaire au mieux. Un registre un peu plus sombre, et qui, varie bien l’orientation des chansons de l’album. Riffs péchus avec mise en avant de la basse. Toujours ce duo synthé / guitare sur les solos et hop on repart plus calmement avec le chant. Cela sera sans oublier la petite fin au piano.Synthé et chant pour ouvrir « Curse Of Eternity » , suivis de Vali et sa basse. Le rythme s’accélère lorsque la guitare de Bogdan pointe son nez. Un morceau assez symphonique dans un esprit power metal avec cette présence du synthé.
« Wormwood » . Drôle de titre non ? Batterie et grattes arrivent…. Et voilà un morceau bien nerveux et alterné. Alterné du fait d’une rythmique plein de contre temps. Une chanson basée sur les réflexions personnels quand on est rongé par des soucis, et que l’on se pose plein de questions. Voilà le pourquoi de la chanson et de cette rythmique alternée mais bien construite.
« Inluminata » est le dernier titre de cette rondelle. Et oui déjà ! Mais Magica n’allait pas en rester là pour finir l’album. Ils nous proposent ce dernier morceau avec un chant en… Roumain. Et bien l’effet est des plus beaux pour ce morceau qui est de toute beauté : une intro au piano calme puis qui accélère, comme sait si bien le faire 6Fingers. Et hop on repart a 200 à l’heure pour nous faire headbanger une dernière fois sur jusqu’à la prochaine écoute de l’album.

Ma conclusion : un groupe plein d’avenir et qu’il va falloir suivre car ces gars, et cette dame, sont bourrés de talent et ont un gros avenir devant eux.
 
Critique : Lionel
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel de Magica
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