Chronique

ISOLE - BORN FROM SHADOWS / Napalm Records 2011

Groupe suédois formé il y a 20 ans, ISOLE travaille encore et toujours son doom, sombre, glacial et reconnu par ses pairs.
Avec « Born from shadows », le groupe ne déroge pas à la règle.

Le premier constat à faire sur l’album, est la longueur des morceaux. Une moyenne de 8 minutes par chanson c’est pas mal. Les deux premiers morceaux, « The Lake » et « Black Hours » sont très similaires. Je m’explique : les morceaux ont une structure très progressive et lente. Une guitare avec un son clair et froid vous fera faire les premiers pas, avant qu’un riff, dans sa distorsion brute, vous emporte dans des ténèbres inquiétantes. Les riffs sont malsains, oppressants, le chant très plaintif, quand il est clair, passe mal, ou alors c’est la sonorité qui veut ça.
Pour la première piste, un riff plus vif apparait et est secondé par un chant grunt pesant, mais puissant. L’autre piste apparaitra plus comme une complainte, un appel à la nuit.
Même chose pour le titre éponyme « Born from shadows », on se rapproche de « The lake », avec ses hurlements effrayants et une alternance brutalité, mélodie, qui a son petit effet. J’ai du mal avec le rendu, mais c’est personnel. Sinon force est de constater que la construction des morceaux est aboutie, le groupe sait de quoi il parle, tant au niveau de la musique que de l’ambiance.
Ainsi « Come to me » suivra la même voix. Pas réellement de mélodies à laquelle s’identifier, et une absence d’énergie, mais encore une fois, c’est le style qui veut ça… je passerai rapidement sur « My Angel », dix minutes comme ça c’est bien trop long… décidemment je n’accroche pas à ce style... On a un morceau où le chant guttural prédomine, « Condemned », ce qui apporte une petite touche de punch à l’album. On a même droit à un solo assez plaisant.
L’album se termine avec la piste la plus courte, « When all is black », qui poursuit le même chemin que ces aînés, pour nous perdre définitivement dans les méandres de cette musique sombre.

Le jugement final est assez difficile à rendre. Il est vrai que je n’accroche pas du tout au style. C’est lent, trop peu mélodieux et trop « mou » pour moi. Cela dit, les structures musicales sont riches, les transitions se font naturellement, et il y a un gros travail du mixage, ce qui contribue à poser cette ambiance sombre, typique du doom.
Donc je ne serai pas sévère car les fans du genre aimeront surement, les autres, vous pouvez passer votre chemin.


 
Critique : SBM
Note : 7/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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