Chronique

JACK STARR'S BURNING STARR - LAND OF THE DEAD / Limb Music 2011

Pour ceux qui ne connaissent pas Jack Starr (comme moi), ce monsieur guitariste a fait ses débuts dans un groupe nommé Virgin Steele. Après deux d’activités au sein de cette formation il décide de faire son chemin musical tout seul, comme un grand. C’est ainsi qu’en 1985 nait ‘Burning Starr ». Quelques albums sont réalisés, puis en 2008 le groupe revient en signant chez Magic Circle, pour ainsi dire Manowar and Co. Deux ans en leur compagnie, et c’est la séparation. Burning Starr annoncé comme un grand groupe d’U.S Power Metal signe chez LMP, un petit label allemand.

Niveau style musical, rien qu’à la pochette c’est confirmé, c’est du Power U.S façon Manowar. Muscles, femmes. Le premier titre est le titre éponyme « Land of the dead ». Jack Starr se la joue grandiose avec une intro disant: “Welcome to the Land of the dead. We hope your stay here we’ll be most enjoyable”. Un cri perçant, et c’est partit pour du pur power metal qui à ma grande surprise me met une bonne gifle ; il faut dire que ce style est devenu aseptisé avec tous ces groupes. Niveau chant, Todd Hall envoie bien, tout comme le combo en général. Un riff et c’est partit pour « Sands of time », dans une ambiance chevaleresque. La encore l’ensemble fait mouche. C’est simple mais efficace, surtout avec un riff des plus accrocheurs. Registre un peu plus sombre pour « Twilight of the gods ». Une instrumentale agréable, mais qui après deux titres blase un peu. Retour au power chevaleresque avec « Stranger in paradise ». On sent que Jack a calibrer ses titres pour la scène car tout est fait pour accrocher le public : gros riff, ligne de chant facile à mémoriser etc. Un mélange de Maiden et Manowar en quelque sorte. « Here we are » débute avec à nouveau un riff, puis se place dans un mid tempo mélodique et puissant, où Todd nous régale une fois de plus de par sa voix. Une explosion, un gros riff et une déferlante surgit. Pour ce « Warning fire » manowarien, quoi de mieux que d’avoir un ex membre du groupe comme invité : Ross The Boss ! Un titre sympa, dynamique mais auquel il manque un petit quelque chose.

Coup de tonnerre, c’est le moment de délicatesse. « Daughter of darkness » rappelle grandement « Living for tomorrow » des Scorpions: début calme, puis on monte en intensité avant de recalmer le jeu. Le tout en moins bien. Agressive et puissante, « When blood and steele collide » débarque mais là encore, ça tourne un peu en rond même si les idées sont là. Le tempo s’accélère sur « On the wings of the night » qui fait headbanguer, mais qui au fond reste dans la ligne pure et dure (voir trop même) des autres titres. La basse cherche maintenant à se faire entendre sur « Never Again », avec au passage un nouvel invité manowarien : David Shankle. Là encore le morceau se voit être décevant dans le sens où c’est du pompé, encore et encore, sans grand intérêt. Pour terminer l’album, Jack Starr nous suggère « Until the end », un mid tempo agressif mais qui de part son manque de fraîcheur devient blasant.

Conclusion : un album qui part bien mais qui tourne rapidement en rond et perd donc son intérêt. Deux ou trois titres sont à garder, mais c’est tout. Dommage car la production et le talent des musiciens sont là.
 
Critique : Lionel
Note : 5/10
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