Chronique

RED LAMB - RED LAMB / Mig Music 2012

C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. Et oui, on sort les gros mots pour ce super-groupe formé par Dan Spitz à la guitare (Anthrax) et suivi par Patrick Johansson (Yngwie Malmsteen) et Don Chaffin. Pour épauler Spitz, on retrouve à la co-production et à la co-écriture de l’album, et ce pour vraiment sonner super groupe, sa majesté grandiose et lord master of the universe de l’univers Dave Mustaine (Megadeth).

Sorti des prétentions du groupe, on en découvre rapidement les influences avec le premier single « The Cage » (clip disponible sur YouTube) et accessoirement, premier titre de l’album. Si comme moi vous lancez le CD sans savoir de quoi il retourne, vous imaginerez qu’il s’agit d’un simple side de project de Mustaine. Don Chaffin de sa voix constipée nous leurre d’ailleurs très bien, ainsi que les premiers riffs, assez inspirés de ce que Megadeth nous a pondu depuis la reformation en 2004. Le morceau est sombre, dynamique, très bien produit, très bien ficelé. Un vrai tube.

Pour aller chercher une différence, une identité à Red Lamb, il faut poursuivre l’écoute sur « Runaway Train » où Chaffin s’essaye brièvement à monter dans les aigues, ce qui servira à nous réveiller dans un morceau très cliché, mais sacrément réussi parce que le refrain sort difficilement de la tête ! « One Shell (in the Chamber) » donnera également de la couleur à ce début d’album avec un son très variés et des influences plutôt hard, plutôt trash alors qu’une sonorité typique Rage Against The Machine est palpable.

Mais plus l’écoute se poursuit, plus cette identité se noie dans du déjà entendu sur les groupes d’origines ou sur de titre plus orienté « garage » où on joue les cordes étouffé sur de brèfs coups de double pédale. Les morceaux sont excellents, les soli très bien composé par Spitz, mais il n’y a pas ce petit plus qui permettrait d’accrocher et de conserver les morceaux en tête et de se dire « ça c’est Red Lamb ». « Get Up » pourra être retenu pour son refrain un peu psychédélique, « Angels of War » pour son intro accrocheuse et « Temptation » pour son refrain entêtant.

Ce premier album de Red Lamb permet de passer un bon moment comme musique d’ambiance pour métalleux fan de billard et de réunion tupperware-blagues salasses autour d’une bière. La qualité est au rendez-vous du début à la fin de l’album, vous pouvez le faire tourner en boucle sans problème, vous aurez juste l’impression de ne jamais savoir où vous en êtes vraiment.


Tracklist : The Cage / Runaway Train / Stanby Passenger / One Shell (In the Chamber) / Puzzle box / Watchman/ Keep Pushing Me / Get Up / Don’t Threaten to Love Me / Angels of War / Warpaint / Temptation
 
Critique : Weska
Note : 7/10
Site du groupe : Site de Red Lamb
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