Chronique

MY DYING BRIDE - A MAP OF ALL FAILURES / Peaceville Records 2012

Je me faisais une réelle joie d’avoir l’opportunité de découvrir enfin My Dying Bride. Ce groupe est un des trois pères fondateurs du doom-death façon british avec Paradise Lost et Anathema. Au lieu de cela, j’ai plutôt découvert la définition du terme « chiantissime ».

L’album ne démarre pourtant pas si mal. « Kneel Till Doomsday » s’amorce sur quelques sons de cloches, un riff et une voix lancinante, genre gros moment de dépression alcoolique, mais cela va vite laisser place à une envolé efficace et prenante typique du mélange doom-death pour se poursuivre plus tard par un death métal plus nerveux.

Mais comme il faut bien pourrir le morceau et montrer toute l’horreur qui va suivre, à la 5ème minute, retour au point de départ, avec l’addition d’un un violon timide. Nous voilà ainsi parti pour 3 minutes chronos avec ce son lancinant qui vous mettra fatalement face à 3 choix : appuyer sur éject, éclater votre chaîne hi-fi avec une masse (genre Nicki Larson), ou enfin passer à la seconde piste.

« The Poorest Waltz » suit. Un choix de titre ironique puisque ce que c’est exactement ce qu’il ressort du morceau et de l’album tout entier. De la pauvreté musicale. Des riffs ultra-simplistes péniblement compensés par le violon. Il n’y a aucun élément dans les paroles auquel se rattacher et de toute façon, le modèle de chant, hormis un duo intéressant, repose sur cette tonalité lancinante, toujours dans le registre dépression alcoolique.

Mais ce morceau n’est qu’un teaser là où par la suite, le groupe réitère sur des titres très similaires, avec pour objectif de nous faire tenir plus de 7 minutes sur ce rhythme avec un passage death qui a du se glisser dans le tas. Car en vérité, je ne sais pas à quel moment je suis arrivé à la fin de l’album. Lorsque je suis revenu à la piste un, je tenais la définition de ce néologisme « chiantissime » et une bonne raison de tirer une croix sur ce groupe.

« A Map of All Our Failures » ne pouvait pas mieux porter son nom. Il n’y a absolument rien à tirer de cet album. Ni plaisir, ni émotion, ni inspiration musicale.

Tracklist : Kneel Till Doomsday / The Poorest Waltz / A Tapestry Scorned / Like A Perpetual Funeral / A Map Of All Our Failures / Hail Odysseus / Within The Presence of Absence / Abandoned as Christ.
 
Critique : Weska
Note : 2/10
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