Chronique

JON OLIVA'S PAIN - RAISE THE CURTAIN / AFM Records 2013

Notre génie est un homme blessé dans sa chair depuis ce fameux 17 octobre 1993, où son frère décède dans un tragique accident de voiture. Jamais remis de cette perte immense Jon poursuivit sa carrière avec Savatage puis avec son Jon Oliva's Pain dans lequel il retrouve des vieilles démos de son défunt frère. Mais la vie joue des tours bien souvent éprouvants et le 20 avril 2011 c'est au tour de son guitariste et ami Matt LaPorte de perdre la vie de façon tout aussi inattendue. À nouveau profondément blessé, notre homme trouve le moyen de soulager sa peine dans un premier opus solo, qui annonce des surprises.

On débute avec « Raise the curtain » une sorte de pseudo instrumental très 70' qui surprend mais sied tellement bien au personnage ! Puis l'entrainante « Soul chaser » prend le relai. Toujours immensément baigné dans la musique des 70' Jon développe un hard rock un peu psychédélique mais diablement efficace !
Ambiance cabaret en version rock avec « Ten years ». Une fois de plus Jon arrive à nous faire entrer dans son univers toujours aussi déluré et musical. Une énième preuve de l'immense talent de notre Mountain King ! Pour « Father time » on est vraiment plongé dans du rock 70' limite funky.
Pour être varié c'est varié !!
Un piano et une ambiance presque inquiétante débute « I kwon ». une ballade qui n'est pas sans rappeler Alice Cooper (période Welcome to my nightmare). Sombre malsain mais sublime. Début rentre dedans pour « Big brother » qui envoie du lourd ! Du gros hard métal façon horrow rock qui passe trop bien et permet de se remettre de nos émotions passées !
« Armageddon » porte bien son nom, car ici nous avons à faire à un exercice de style plutôt apocalyptique ! Des plus étrange ! Deuxième ballade avec la larmoyante « Soldiers » où l'émotion n'est que plus présente. A noter une petite flute qui apporte son lot de tristesse.
A nouveau on change d'univers avec l'énorme « Stealker » et son ambiance orientale. Une fois de plus un titre totalement décalé et psychotique qui surprend mais quel talent !! « The witch » début à la manière du grand Savatage avant de nous offrir un rock pop sympa qui rappelle Kansas.
« Can't get away » ou l'hommage à peine caché aux Beatles. Une ballade pop, douce et apaisante. On termine avec « The truth », une dernière surprise étonnante mais très réussie !!

Conclusion : Jon Oliva c'est fait plaisir sans frontières avec cet opus décalé mais bourré d'idées extraordinaires ! Et quand on sait que notre homme c'est occupé pratiquement de tout (guitare, clavier, basse, batterie et chant) ça force encore plus le respect !! A nouveau unique et indispensable !
 
Critique : Guillaume
Note : 8.5/10
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