Chronique

SANDSTONE - DELTA VIRIDIAN / Limb Music 2013

Venons-en à ce troisième album des irlandais du nord de SANDSTONE. Ici, il s’agit d’un album en partie conceptuel, illustrant l’œuvre de Kurt Vonnegut « Cat’s Cradle ».

Le premier morceau se nomme d’ailleurs « Cat’s Cradle », qui est instrumentale, et nous intronise dans ce nouvel univers avec un son apparaissant après quelques 10 secondes de lancement. Une intro en douceur avant de s’aventurer dans un univers de metal progressif, mixant puissance / technique et énergie où Sean Mc Bay nous émoustille de par sa performance vocale tout au long de l’album soit-il dit en passant.

Pour ce qui est des compos, nous avons droit à onze titres en plus de l’intro. Et autant vous dire que ces chansons là ne font pas dans la dentelle. Rien que le premier morceau à proprement parlé, « Almost Grateful » vous met une gifle bien placée et surprenante. Sans évoquer le refrain qui enfoncera rapidement le clou comme une sorte d’avertissement : cet album pourrait être du gros. « King of Cipher » prend une tournure plus progressive et ambiante que le titre précédent, ce qui n’empêche pas de se laisse agripper par les mélodies. Voilà maintenant un des mes morceaux préférés de l’album : « Winter ». Intro à la guitare, un break, Sean pose sa voix et c’est partit pour une envolée avec le clavier en maître – tout en douceur – pour s’envoler dans une pure bombe en mid tempo qui ne laissera pas de marbre, principalement avec ce refrain porteur. Une fois ces moments un peu posés passés, quoi de mieux que de se prendre une déferlante dans la face avec « Red Mist », mélangeant avec allégresse virilité, technicité et puissance.
Le tout s’enchapine avec « Cartesia », où Stevie et Dee se font plaisir à la guitare, menant de mains de maître ces quasi 5 minutes de musique.

Avec l’intro de « Promise Me » on aurait pu croire à la ballade de l’album, mais que né ni. On ne fait pas dans la dentelle, et on repart dans un des meilleurs morceaux de l’album. Saisissant, énergique et mélodique ; avec un Sean imposant. La voilà la power ballade de l’album. Il s’agit de « Monument », puissante, délicate et envolée qui ne dénotera pas du reste et ne cassera pas le rythme ; ce qui est fort appréciable. Retour dans le power progressif avec « Beneath The Scars » qui remet les pendules à l’heure et nous plonge dans cet univers musical qui depuis le début nous transporte. Et on ne s’arrête pas là car « Fortress » malgré son arrivée mélodieuse vient exploser et titiller notre système auditif pour nous faire headbanguer sans difficultés. Histoire de reposer notre nuque, le groupe nous propose « Transgression », une ballade acoustique et mélodique, sympathique mais qui plombe un peu le rythme. Pour conclure cet opus, les irlandais nous offrent « Vitruvian Man » qui allie mélodies, dynamique et technique. Un final de neuf minutes qui reste dans l’ensemble musical de l’album, et dont on ne se plaindra pas.

Conslusion : quel troisième album ! Autant les deux premiers ne m’avaient pas vraiment marqués, mais celui là est tout simplement ‘bonard’. Quasiment aucun faux pas dans cet album, et une production de bien bonne facture.
 
Critique : Lionel
Note : 8.5/10
Site du groupe : Site de Sandstone
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