Chronique

Les petits sont devenus grands. Quatre ans après un premier EP ‘Hope Era Dies’ autoproduit, un changement de line-up mouvementé et un travail acharné, voilà que le groupe d’origine montpelliérain, et mené par Damien Marco (guitare) suivi de son acolyte des débuts à savoir Bastien Sablé (claviers), débarque ave son premier album signé chez Sonic Attack / Spv. Pas mal pour un groupe français !
Premier point de cet album : la pochette. Elle est tout simplement magnifique. Il est temps maintenant de passer à la pièce principale, à savoir la musique et les compos de cette rondelle.

Aucune surprise quand à la première piste « Rise ». Une intro toute jolie et épique servant à lancer un des titres phare de leur premier EP, à savoir la chanson « Celestial Sword ». Une certaine appréhension quand même car sur l’EP c’est Jennifer Lassalle qui était au chant et maintenant c’est Franck Garcia (Spheric Universe Experience). Deux registres différents. Musicalement, quelques petites modifications ont été apportées à la chanson, mais la ligne directrice reste la même et ce morceau est toujours aussi prenant. Pour ce qui est du chant, la voix de Franck ne choque pas et passe bien, même si son accent franchouillard est bien présent et marqué par moments. Niveau influences, on ressent bien les empreintes de groupes comme Nightwish mais surtout celles du maestro Luca Turilli (Rhapsody) dont Damien est admirateur.
S’en suit « Unfold Legend », titre chevaleresque où Manard (Ultra Vomit) se fait plaisir, et où orchestrations et rythme endiablé s’allient pour offrir un morceau prenant et épique avec quelques passages un peu clichés (1:40min par exemple) ici et là. On continue dans les déferlantes avec « Keeper of the flame », un titre fait pour être un single. Là encore les influences Luca Turilli sont bien présentes dans le jeu de Damien mais cela reste pour notre plus grand plaisir. Le titre suivant « The path of divine » pourrait être qualifié de happy epic speed metal. Entre joie, envies guerrières et mélodies, ce morceau diffuse une bonne énergie, et voit d’ailleurs la première apparition de Jennifer Lassalle au chant dans cet album le temps d’un bref instant.

Deuxième morceau issu de l’EP « Hope Era Dies », ce morceau « Fairies’ Secret garden » écrit en collaboration avec Jennifer, se voit donc évoluer dans un univers plus mature, avec des orchestrations refaites mais là encore n’apportant pas de grands changements par rapport à la version originale. On notera les soli de Damien entre shred et passages plus agressifs et ténébreux, le tout avant une remontée dans cet univers épique et guerrier. « Arkanya » est un titre différent des autres de part son ambiance plus sombre et posée, où le duo Franck / Jennifer fonctionne à merveille à nouveau même si cela reste bref. Un de mes morceaux préférés de l’album pour sur. Au tour du titre éponyme « Pandemonium » de retentir. Ambiance sombre et musique rageuse se lancent, suivies par Franck au chant, appuyé par des chœurs avant de rentrer dans un univers prog power, alternant moments posés et d’autres plus rapides. L’aventure chevaleresque continue avec « Nevermore » et son intro à la batterie avant que le tout ne s’emballe dans un titre de speed metal cliché, mais qui reste bien fait et prenant. Le final se fera sur « Frozen », la ballade de l’album, chantée entièrement par Jennifer Lassalle. Un hymne à l’amour et à la commémoration des défunts. Ce duo chant / piano, est tout simplement du pur bonheur et nous conclue ce premier album de fort belle façon.

Conclusion : un premier album prometteur. Il y a du travail à faire sur le chant (french touch !) et éviter certains clichés mais l’écoute se fait d’une traite et sans problème. La relève du défunt Fairyland ? A suivre…