Chronique

DREGEN - DREGEN / Universal Music 2013

Le suédois Andreas Tyron Svensson aka Dregen, membre fondateur et guitariste du groupe Backyard Babies, arrive avec son nouvel effort solo en cette période automnale et froide. Un album logique dans le sens ou le groupe Backyard Babies a décidé de faire une pause en 2010, après la sortie de leur Best of « Them XX », et la tournée conséquente à ce disque. Trois années de latence, qui peuvent présager un album conséquent. Ici, il règne sur le chant et la guitare principale.
La pochette met déjà l’eau à la bouche avec cette ambiance sombre, qui suggère une envie de rébellion, et d’esprit un peu torturé.

L’album débute avec « Divisions of me » qui après le décomptes à la baguette et un bon riff nous plonge dans un morceau rock pop formaté pour la radio. Certes c’est énergique, ça envoie bien mais cette musique fait fond de commerce et on sent où le meneur suédois veut en venir. Un bon riff, une ambiance façon Motley Crüe mélangée à Bon jovi, et vous aurez droit à « Just like that », titre inintéressant si ce n’est de par ses quelques cœurs féminins rajoutés pour renforcer la phrase du refrain ‘do you like it just like that ?!’.
« Flat tyre on a muddy road » débute avec une guitare acoustique, une voix façon générique de Walker Texas Ranger, le tout pour un pseudo titre country, posé et acoustique, avec un duo avec une chanteuse nommée Titiyo. Sans grand intérêt. Ambiance plus rock et ténébreuse pour « Gig pig ». Un mid tempo qui est un plus intéressant que les autres avec son côté sombre et rock. Le niveau se relève sur « Pink hearse », plus énergique et agressive que les précédentes. Certes ça garde un aspect commercial non négligeable mais c’est un titre plus rock, et plus plaisant.
On continue cette avance dans la musique rock, avec cette fois-ci une bonne touche psyché qui fait des ravages. Ce « Bad situation » est un titre percutant qui se démarque aisément du reste de par sa qualité et cette énergie prenante qui se dégage. Ambiance rock moderne sur « One man army », mené par une guitare aux riffs simples, mais bien faits et porteurs. Quelques claps ici et là pour essayer de booster le morceau, et le tout est dans la boite. Simple mais correct. Ambiance funky rock pour « 6:10 », morceau qui voit une nouveauté : Dregen prend une voix plus roque mais toujours posée, donnant un peu plus d’intérêt à ce titre radio-typé et assez plat. « Refuse » reprend les choses en main et nous plonge dans un vrai bon rock comme Dregen nous l’a si bien montré dans Backayrd Babies. Certainement un des deux titres à retenir de l’album. Il était temps d’avoir un titre de ce calibre. Le dernier morceau de cet album sera LE titre de l’album. En effet « Mojo’s gone » va vous propulser dans un rock punkisé envolé et porteur. Une petite bombe de presque cinq minutes qui vous fera décoller.

Conclusion : un album très moyen, très court (34 minutes), très commercial, et tout ça en trois ans de boulot… Un peu décevant.
 
Critique : Lionel
Note : 5/10
Site du groupe : Site de Dregen
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