Chronique

GUS G - I AM THE FIRE / Century media 2014

Notre génie Grec (rien à voir avec Nikos Aliagas) nous sort enfin son premier vrai album solo. Après une pseudo démonstration en 2007, Gus fait par de ses envies loin du métal de Firewind. Aidé par des amis, notre maître du feu nous offre 12 pépites pleines de guitares.

On entre dans le vif du sujet avec « My will be done » et Mat Leven (Malmsteen, Therion) derrière le micro. Musicalement Gus nous propose du hard US calibré et efficace. Un premier titre simple mais qui fait le boulot ! Un départ convainquant. On poursuit avec « Blame it on me » plus mid tempo mais toujours aussi calibré. Mat est toujours là et réalise un travail professionnel mais loin d’être exceptionnel ! Un bon morceau que voilà qui reste dans la tête.
Place à la title track avec Blake Allison (Devour the day) qui met le feu (oui je sais elle est prévisible). Une fois de plus on est très proche du hard / métal US en format commercial. Un titre quelconque qui peut finir en single mercantile. On change les idées le temps d'un « Vengeance » instrumental qui permet à Gus d'en faire des tonnes et de prouver, au dernier réfractaire, le talent du gars. Accompagné d'un certain David Ellefson (Megadeth) notre petit génie fait des prouesses loin d’être si stérile que ça !
Alors là on va creuser dans la simplicité et l'esprit vendeur à tout prix avec « Long way down », une sorte de pseudo ballade chantée par Alexia Rodriguez (Eyes Set to kill) qui rend ce titre encore plus commercial. Je passe... on ne sauve pas les meubles avec « Just can't let go » et Jacob Bunton (Lynam) qui apporte rien de plus à un album trop formaté pour être crédible. Quand on connaît le talent du monsieur ça fait mal au cul d'en arriver là !!!
Un rythme effréné déboule pour la deuxième instrumentale plus néoclassique « Terrified » qui enfin nous gratifie de bonnes choses. Billy Sheehan est là lui aussi pour dégourdir sa basse et nous offrir un duo de haut vol !! Le morceau de cet opus !! « Eyes wild open » voit le retour de Mat Leven pour un mid tempo plus convainquant que le reste. Une bonne nouvelle même Mat est plus impliqué. Comme quoi c'est possible de bien faire.
Un nouvel invité dans l'air du temps débarque en la personne de Micheal Starr (Steel Panther) qui s'attaque à « Redemption » et force est de reconnaître que ça envoie du bois !! Un bon titre remuant et efficace avec un chanteur des plus impliqué ! On change de classe avec l'immense Jeff Scott Soto qui transcende un « Summer days » qui lui va comme un gant. Un très bon titre Hard Fm qui permet de redresser la barre.
La première ballade arrive enfin avec « Dreamkeeper » et l'extraordinaire Tom S Englud (Evergrey) venu prêter sa voix mélancolique pour un résultat génial. A noter un superbe solo de la part de Gus très inspiré. On finit par « End of the line » et Mat sur un titre calme aux relents folks américains. Une ballade US sympathique.

Conclusion : Gus a avec cet opus soufflé le chaud et le froid. Trop calibré et formaté, ses compositions se perdent dans des styles qui ne lui collent pas. Heureusement certains passages sauvent du naufrage ainsi que certains invités talentueux. Reste aussi de très bons solos à se délecter. Bref un album loin d’être convainquant, qui ne nous fera pas patienter avant le retour (mais quand!) de Firewind !!
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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