Chronique

ASTRAL DOORS - EVIL IS FOREVER / LOCOMOTIVE RECORDS 2005

Ce groupe suédois m’avais impressionné l’année dernière avec leur 1er opus (chroniqué ici même) et les voici déjà de retour pour leur second effort. Emmenez par le grand Nils Patrick Johansson (Space Odyssey / Wuthuring Height) ce Evil is forever risque bien de mettre ce combo dans une position favorable pour l’avenir.

« Pride of christ » attaque d’emblé très fort avec un titre speed. Le son est terrible, la voix toujours aussi puissante. Les influences Rainbow /Dio sont toujours présentes mais mieux assimilées : la personnalité du groupe commence à sortir du lot.
« Time to rock » elle se veut plus douce mais ne vous y trompez pas c’est du pur hard rock qui tue. Son couplet calme se heurte à un refrain rentre dedans qui va cartonner en live. Début calme à l’orgue très purplelien (d’ailleurs ça me rappelle Child in time) pour « Evil is forever », puis le riff heavy entre en jeu pour un mid tempo sur lequel Nils est fantastique. Un titre énorme heavy et enchanteur (quel pied !).
Un petit « Lionheart » (pas celui de Saxon) calme pour commencer. Une intro acoustique avec une voix posée et émouvante on commence à sortir les mouchoirs puis le riff, terrible vous prend à la gorge et Nils retrouve sa voix chaude et diabolisante. On garde les mouchoirs à porté de main (pour une autre utilité) et on se prend le refrain (un autre grand moment en live) en pleine poire et c’est une trique qui vous prend (d’où les mouchoirs) comme jamais : dur comme du fer (oh je m’éloigne du sujet !!) enfin vous aurez compris c’est énorme.
P.S : désolé mesdames pour mon égarement.
Et on reprend notre album avec « Prise the bones » du bien bon hard au refrain plus FM (c’est pas encore du Bon Jovi) qui cartonne : ça dès le matin et c’est la banane tout la journée. « Pull the break » accélère le rythme, Nils s’égosille pour notre plus grand plaisir, les guitares s’en donne à coeur joie tout comme nous (j’arrête pas de secouer la tête dans tous les sens) pour encore un grand titre.
Et « Fear in their eyes » va vous époustoufler : ce mid tempo mélodieux arrache tout. Nils varie sa voix pour mieux se rapprocher de vos émotions et touche en plein cœur (quel chanteur j’en débande pas). Le refrain : voix posée sur fond rock est super ; le solo guitare orgue pète bien. On va avoir du mal à s’en remettre, et pourtant « Stalingrad » va nous aider. Intro à la guitare sèche, quelques bruits de mitraillette en fond et les guitares arrivent comme un coup de feu énorme et que dire du reste : monstrueux ! Dur de décrire l’émotion, tantôt sombre, tantôt envolée mais toujours subtile, Nils maîtrise son organe comme jamais, nous hypnotisant comme des brebis. Et pas le temps de s’en remettre non plus qu’arrive « From the craddle to the grave » (non pas celui de Rage) un titre plus ‘classique’ qui permet de respirer dans un flot de hard 70’ terrible.
Nouveau titre speed rock avec « The flame » qui dévaste tout. A nouveau rien n’est à jeter on s’en prend plein les oreilles mais que c’est bon putain ! Et voici la fin « Path of delirium » pluie qui tombe, guitare calme suivie d’une narration. Nils arrive émouvant dans un calme triste puis le titre se met en place. Le fabuleux organe de Nils prend aux tripes dans ce titre étrange car un esprit plutôt morbide règne autour (ah la la mes impressions !!). Un merveilleux titre puissant et touchant porté par cette voix unique et magique. Une fin splendide pour cet album énorme

Conclusion : deuxième essai, deuxième réussite (mais où vont ils s’arrêter). Un album qui prouve tout le grand talent de ce combo qui risque de faire très mal. A acheter les yeux fermés (tout comme le 1er si ce n’est pas encore fait)
Aller Ronnie James Dio tu peux prendre ta retraite tranquillement maintenant, la relève est là, et bien là.
 
Critique : Guillaume
Note : 9/10
Site du groupe : site officiel d'Astral Doors
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