Chronique

CAIN\'S OFFERING - STORMCROW / Frontiers Records 2015

Autant dire que l’on n’y croyait plus à ce disque. Après un premier album « Gather the faithful » qui il faut le dire, était (et est) de haute volée, ce fût le silence complet. Timo Kotipelto tournant et réalisant des albums avec Stratovarius, Mikko Harkin qui tourne avec Luca Turilli’s Rhapsody, les possibilités de voir un nouvel effort sortir se réduisaient. D’autant plus que Jani ne donnait pas de signe de vie jusqu’à peu annonçant l’arrivé du nouvel album, intitulé « Stormcrow », six longues années après le premier effort.
Un album plus mature ? En tout cas, il y a eu du changement dans l’équipe et surtout au niveau du clavier. Exit Mikko Harkin, et bienvenue à Jens Johansson (Stratovarius). Pas de manchots, que du bon, et la barre est déjà mise bien haute niveau espérances.

Débutant avec le titre éponyme « Stormcrow », on ressent immédiatement le changement niveau maturité pour la production et la composition. Plus travaillé et toujours avec cette touche suomi, ce premier titre nous replonge dans cet univers de speed metal nordique puissant et prenant, boosté par des chœurs et une nappe de clavier bien présente et un jeu reconnaissable sans difficulté. S’en suit « The best of times », moderne et envolé, alternant breaks et passages plus dynamiques pour une mouvance un peu rappée niveau chant sur les couplets, ce petit effet fera mouche, d’autant plus que Timo est comme à son habitude, bien carré et inspiré. Après les deux déferlantes, « A night to forget débarque », en mid-tempo comme il se doit, posant une ambiance sereine et porteuse, avec une touche de mélancolie qui s’enflamme sur le refrain. Au tour du premier single de retentir. Que dire de ce « I will build you a rome » si ce n’est : Ouf ! Une grosse claque, comme Jani nous l’avais déjà fait avec « My Selene ». Certes c’est traditionnel, mais cela fait son effet et on ne rechignera pas sur cette petite pépite.
Il est temps de plonger dans un grand moment de douceur et de délicatesse avec « Too tired to run », prenante et menée par un duo Jens/Timo qui fait mouche. Frissons garantis !

Finis les gâtés, retour à la virilité. « Constellation of tears » reprend du poil de la bête et nous embarque dans une nouvelle bombe de speed metal nordique, furieuse avec laquelle la sauce prend immédiatement et sans soucis, ce juste avant de nous catapulter sur le (très) Nightwishien « Antemortem ». Si Tuomas Holopainen n’est pas derrière, on se posera des questions. Là encore, tout est bien monté et bien emboîté, le tout avec un refrain gigantesque ! Et ça continue encore et encore… Nouvelle pépite, « My hearts beats for no one » se lance telle une furie avant de se poser et d’entrer dans un mid tempo mélodique prenant et plaisant, où les arrangements sont à la hauteur de nos attentes.
Dans le premier album nous avions compris que Jani était fan de Hans Zimmer avec son titre « Gather The Faithful », et il remet ça. « I am legion » est un titre instrumental largement inspiré par le film Gladiator. C’est monstrueux, saisissant et nous plonge dans un univers de metal épique et guerrier comme on les aime. Avec « Rising sun », c’est logiquement que l’ambiance du pays du soleil levant mais aussi de Sonata Arctica se fait ressentir ; Un titre de speed metal traditionnel clinquant, enfonçant le clou un peu plus profond avant d’arriver sur le dernier titre de l’album « On the shore », une power ballade, nous permettant de nous poser après un tel enchaînement.

Conclusion : il aura fallu le temps mais le résultat est au rendez-vous, et ça fait plaisir. Maintenant il faut concrétiser le tout avec une tournée, mais là c’est moins gagné vu le planning des Mr Stratovarius !
 
Critique : Lionel
Note : 8.5/10
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