Chronique

BULLET FOR MY VALENTINE - VENOM / Rca 2015

Les britanniques continuent leur bout de chemin en sortant leur cinquième album tout en célébrant le dixième anniversaire de leur premier album THE POISON. Ayant évolué à travers différents types de metal extrême, le dernier album TEMPER TEMPER ayant été un peu plus commercial mais tout autant brutal, voyons voir ce que les british nous ont concocté avec ce VENOM.

Débutant les hostilités avec « V », une intro discrète préchauffant l’arrivée de « No way out » qui par contre débarque telle une furie, remettant les choses au clair et montrant que le groupe en a encore sous le pied. Ça martèle et niveau chant Matt est en grande forme sur tous les plans. La pression monte rapidement avec « Army of noise » qui vous l’avez compris n’est pas là pour vous bercer. Au programme heavy metal burné et racé où Matt alterne voix claire et grunt pour notre plus grand plaisir, appuyant une musique dynamique, mélodique et puissante, agrémentée de riffs courts mais incisifs. Un peu plus posée rythmiquement parlant, « Worthless » continue dans cet univers musical sombre mais dans un mid tempo envoûtant.
Une petite pépite ? Et bien voilà « You want a battle ? (here’s a war) » débarque avec des chœurs captivants avant le break, un moment de douceur et de mélancolie pour partir dans une ambiance plus ravageuse où une nouvelle fois Matt nous la régale de par sa puissance et ses alternances entre voix claire et langoureuse, et voix roque et brutale. Maintenant, il est temps de revenir dans du heavy metal sauvage avec « Broken » qui remet les choses en place et au passage replace le groupe sur les rails avec sa musique originelle.

Au tour du titre éponyme « Venom » de se faire entendre. Avec son début posé aux ambiances électroniques et appuyé par la batterie, c’est lentement mais surement que nous entrons dans ce titre (single) taillé pour la radio c’est certain, et donc pour le plus grand public. Simple, et sympathique mais loin de ce que le groupe peut proposer niveau énergie. Après cette courte pause niveau intensité, la pression remonte doucement mais surement via « The harder the hear (the harder it breaks)». Continuant cette progression musicale, « Skin » reprend les choses en main avec un chant majoritairement clair mais donnant toujours cette force à la dynamique mise en place depuis le début de l’album. Quand les guitares retentissent, sifflent et se lancent dans une sorte de battle avec la batterie, la pression monte et « Hell or high water » se pointe, confiante et déterminée avec un couplet rappelant un air bien connu (je vous laisse le découvrir pour la surprise), pour nous mener avec aisance sur le dernier titre de l’album « Pariah » qui là par contre enfonce le clou une dernière fois avec son esprit racé et sauvage. Sa bourrine, sa martèle, ça envoie du pied… Vous l’avez compris, le final se fait sur les chapeaux de roues, et ça nous plaît.

Conclusion : Vous en voulez encore plus ? Procurez vous l’édition deluxe qui contient quatre titres bonus. Et pour ce Venom, autant dire qu’il fait son effet et ne laissera pas indifférent.
 
Critique : Lionel
Note : 8/10
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