Chronique

MIDNIGHT ETERNAL - MIDNIGHT ETERNAL / Innerwound Records 2016

Aux Etats-Unis il y a comme qui dirait un dicton. Ce dernier pourrait être le fameux « Fais ou ne fais pas, il n’y a pas d’essai » comme le dirait Maître Yoda.
Avant même de sortir son premier album, le combo originaire de New York ouvre pour des grands noms tels Sonata Arctica, Quiet Riot, Dragonforce, Doro etc. A l’arrivée de ce premier effort, la production est confiée à Eric Rachel (Skid Row / Symphony X) et le mix et master à Tommy Hansen (Helloween, Pretty Maids etc.).
Une annonce qui promet, mais maintenant faut-il passer à la musique.

Le premier titre de l’album « ‘till the bitter end » débarque et laisse un peu perplexe. Un speed metal mélodique avec Raine qui au chant de se démarque pas vraiment de cette masse de groupes à chanteuse si ce n’est qu’elle a un chant assez haut, et pas lyrique. C’est sur « Repentance » que les choses se mettent vraiment en place. Une musique rapide et bien ficelée sur laquelle on s’habitue plus facilement à la voix de Raine, qui donne au final un petit air de musique japonaise / manga. S’en suit « Signs of fire », le premier single / clip vidéo du groupe. Un titre posé niveau tempo avec cette alternance au chant entre vocalises féminines et masculines donnant plus de profondeur à l’atmosphère, menée par une ligne de clavier omniprésente. Le groupe ne reste pas sur ses lauriers et nous plonge dans une veine entre l’ultra speed de Dragonforce et la modernité d’Epica. Un mélange intéressant qui donne une dimension supplémentaire et permet au groupe de se démarquer un peu plus de cette masse de groupes présents sur le marché.
« The lantern » change encore de registre, tout en garde cette touche mélodique au clavier. Un mid tempo tourné dans une veine plus folk à la Blackmore’s Night (mais en moins surfait). Pour « Beleive in Forever », c’est un retour au traditionnel speed metal. Un titre correct, mais sans grande originalité au final.

Le titre éponyme quand à lui reprend les choses en main en nous ramenant dans un speed metal plus travaillé et boosté par un Dan qui s’éclate derrière ses fûts et plus précisément avec la double. Le refrain quand à lui est taillé pour être chanté en concert. Basique mais efficace. « When love and faith collide » vient ralentir le rythme de l’album avec (forcément) ce rythme plus posé que les précédents, mais avec un petit plus : le chorus qui est vraiment accrocheur. L’évolution se poursuit avec « Like an Eternity », quasi dans le même rythme mais un peu plus agressive niveau riffs. S’en suit « Silence » qui à prendre un peu avec des pincettes. Non pas qu’il soit mauvais mais il s’oriente plus dans une ambiance 80’s moderne. C’est particulier, et le jugement n’aura pas d’entre deux. On aimera ou pas.
« Pilgrim and the Last Voyage » débarque de manière plus guerrière et envolée, influencée Symphony X avec un bon duel solo guitare / clavier pour cet instrumental accrocheur. Le point final de l’album sera fait par « First Time Thrill » qui retentit un peu comme la chanson de fin de film où le héro va chercher son dû.

Conclusion : un premier album sympathique, bien fait et bien produit. Maintenant, le travail va être de faire de l’original pour se démarquer de la masse. Le potentiel est là, affaire à suivre.
 
Critique : Lionel
Note : 7.5/10
Site du groupe : Site de Midnight Eternal
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