Chronique

SABATON - THE LAST STAND / Nuclear Blast 2016

Si il y a bien un truc qu'on ne peut pas reprocher à SABATON c'est d'être radin sur le matériel. Il y a en moyenne une sortie tous les 15 mois entre les albums studio et les albums live. Après un nouveau départ et un « Heroes » excellent et très bien accueilli, la bande de guerriers de Falun revient ici avec une fois de plus un album à thème « The Last Stand » et toujours chez Nuclear Blast.
Premier album où tout le monde met la main à la patte, et toujours produit par Peter Tägtgren j'attends beaucoup de cet album.

On commence avec un très lourd « Sparta » qui se lance avec ses clavier très mis en avant, ses chœurs Spartiates, le ton est donné. Le chant de Joakim se fait un peu plus plus grave par moment, ça ajoute un peu au drame. Le couplet est bon, mais c'est sur le refrain que tout se déchaîne ! Un morceau dont la puissance est à la hauteur de la légende, surtout avec le break où les orchestrations se taillent la part du lion.
On se repose pas soldat ! « Last Dying Breath » sera un morceau purement euh… Sabatonien ? Sabatonesque ? Ouais vous m'avez compris quoi ! Toujours ce chant grave et un mise en avant de la basse, je me demande si c'est pas Pär qui l'a écrit celui là tient. Le solo est dantesque, technique mais tellement mélodieux. Ahhhh ça fait du bien. Classique mais bon. Mais l'originalité sera de mise avec « Blood of Bannockburn » qui casse tous les codes. Cornemuse prédominante, tempo très rock. Tain Sabaton rencontre Dropkick Murphys. Jouissif cette rythmique légère et rock 'n' roll et très appréciable car orginale. J'aime cette volonté du groupe d'essayer de changer.
Mais ça durera pas trop car on arrive au premier extrait de l'album « The Lost Battalion » (« Diary of an Unknow Soldier » servira d'intro, très sombre, narré, genre bande annonce, et le martellement d'ailleurs vous fera sûrement penser à Terminator 2.)
Cet extrait ne m'avait pas trop emballé au début mais plus j'écoute plus c'est bon. C'est certes du Sabaton, mais du bon Sabaton. Le chœur du refrain est tellement puissant qu'on ne peut pas ne pas apprécier !! Et ça c'est rien comparé à la putain d'intro qui va suivre. « Rorke's Drift » est tout bonnement monstrueux. Rapide et incisif, Joakim au taqué, claviers épiques : du pur power métal burné qui vous défrise un mouton !

Pour le moment c'est un sans faute pour Sabaton, et on arrive au titre éponyme, qui se lance de façon plus douce, avec ses cloches d'église, un rythme plus mid tempo et un chant plus mélodieux et moins hargneux. Et encore une fois le refrain de ce « The Last Stand » est génial ! Ça reste en tête et vous donne envie de chanter à fond !
Plus appuyé et avec un chant plus guttural, « Hill 3234 » est beaucoup plus sombre que les autres pistes, à la limite il se rapproche de « Sparta » dans l'idée. Mais ce changement d'ambiance, de rythme contribue à la réussite de l'album qui est varié et très équilibré. Le break de ce morceau est puissant à souhait ! Mon je vous dis qu'en live ça va dépoter mais quelque chose de sévère !!
Allez on part au japon les gars !! légèreté et claviers sur l'intro, « Shiroyama » est très entraînant. J'ai mis du temps à chanter autre chose que ce refrain ! Comme « A la volette » ça reste dans le tronche mais qu'est-ce que c'est bon !!!
« Winged Hussars » sera plus classique (ça veut pas dire bof hein…) bien qu'il me rappelle beaucoup « Heart Of Iron » (de « Heroes ») sur la mélodie de claviers. Claviers une fois de plus mis en avant et dont l'effet sera implacable sur le break avec un bon petit solo. Et on termine avec un très bon morceau (pour changer), « The Last Battle ». j'adore particulièrement le solo, juste… dans ta face, et le refrain très entraînant. Le groupe conte une belle histoire pour terminer sur une note positive. Bel hommage à ces moments de notre histoire que peu connaissent.


Bon je vais vous jouer de la flûte, cet album est très bon. C'est du Sabaton, on le sent direct. Le groupe ne fait pas de fioriture ou de l'à peu près. Il va droit au but et fait mouche à chaque fois. Sa force c'est de faire varié les ambiance tout en restant dans ce qu'il sait faire. Je regrette qu'il n'y ai pas plus de prise de risque comme sur « Blood of Bannockburn », mais visiblement le groupe pousse les barrière lentement mais sûrement. (cf l'interview de Joakim).
Je vous conseille donc d'écouter la galette, tout le monde y trouvera son compte ! Et moi je vais me le réécouter parce que putain que c'est bon !!
 
Critique : SBM
Note : 9/10
Site du groupe : Site Officiel
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