Chronique

C’est avec une régularité exemplaire que nos Happy Metaleux teutons reviennent en cette fin d’année avec un nouvel album « Master of Light », deux ans après le classique « Beyond ». Ce nouvel opus a dès le début marqué les esprits avec sa pochette étrange, voire même décevante, loin des magnifiques pochettes déjà proposées par le groupe (Eternity, Dimensions, Beyond pour ne citer qu’elles). Photo du groupe surfaite, on comprend cette mouvance qui se colle à cette suite musicale logique de « Beyond », arpentant une ambiance où la magie règne, prônant ces savants mots mainte fois utilisés: Warriors, Light, Master, Evil etc.

Logique aussi le début de cet album avec les deux premiers singles: « Metal is for Everyone » qui est le premier clip vidéo. Un titre sans grande surprise dans sa structure, mais armé jusqu’aux dents montrant clairement que le groupe continue toujours de faire des hits de Happy Metal puissants et envoûtants. Un nouvel hymne du groupe, c’est certain. Le second morceau est « Hammer of the Gods » qui a été le premier single dévoilé comme vidéo lyrique. Morceau assez mitigé hors contexte, mais qui dans son ensemble fait bien la part des choses. Annoncé comme la suite de « Beyond », logique est le fait que « A world Beyond » serve de réelle transition musicale entre les deux opus. Clins d’oeil, ambiance bien présente, et toujours cette touche de légèreté mélangée à une énergie débordante. Vous me direz nous n’en n’attendons pas moins de ce groupe, qui au fil du temps a laissé une empreinte indéniable dans le monde du metal. C’est pour cela que la suite évolue sans difficulté, avec du classique rappelant un peu Gamma Ray sur « Masters of Light ». On imaginerait bien Kai Hansen chanter sur ce titre soit-il dit en passant. Une belle bombe, posée mais explosive et captivante. Bien entendu, nous ne restons pas dans une ambiance cliché générale. Au delà des titres aux noms redondants maintenant cette lignée thématique voulue par le groupe, l’enchaînement se fait avec facilité, avec une deuxième partie d’album où les titres se retrouvent être plus ‘basiques’ avec leur base générale de trois minutes et un esprit Happy Speed Metal traditionnel, satisfaisant l’attente des fans. On le rendra bien au groupe, car les quasi cinquante minutes de cet opus passent au final à une vitesse fulgurante.
Bien entendu, il y a la perpétuelle ballade au milieu histoire de nous bercer et nous faire rêver. Ici, elle se nomme « Cradle of Angels ». Pas la plus belle du groupe, mais bien réussie et prenante.

Certes la prise de risque sur cette rondelle est moins forte que sur « Legend of the Shadowking » par exemple, mais au delà d’une structure que l’on pourrait qualifier de basique pour le groupe au niveau de la globalité des chansons, le travail de fond reste bon et appréciable, entre harmonies, coeurs et profondeur de la musique en soit (comme avec « Emerald Skies » par exemple). Un nouvel effort concluant, dans la continuité du travail du groupe depuis ses débuts.