Chronique
SAKEM - NEW WAR DISORDER / Autoproduction 2017
Si je vous dit Stoner Italien, çà vous fait quel effet ? J’avoue de prime abord j’aurai pas parié mes cheveux sur l’idée, mais après tout l’Europe a vu naitre le Heavy Metal, et vu la cuisine moyenne que les mamas préparent dans le plus botté des pays méditerranéen, on peut se dire que lourdeur et cuir sont potentiellement trouvables. Sakem est donc, vous l’aurez compris un groupe de Stoner Milanais qui nous propose un premier album autoproduit : New War Disorder. Capitale de la mode s’il en est, le chef lieu de la Lombardie a aussi une scène active comme en témoignent le cv des différents musiciens du groupe qui n’en sont pas à leur coup d’essai. On y voit donc se croiser dans une bio farcie comme des cannellonis à la cantine locale : Doom, Thrash, Pop, Goth et Death… Et là je vous sent partir en vous disant « mmmh pas des puristes les mecs quand même ». J’agrée, pas des puristes, plutôt des lettrés.
Les cinq membres de Sakem ont bien roulé leur bosse, sont d’excellents musiciens et savent ouvrir leur musique à des influences qui dépassent largement Clutch ou Crowbar, ils ont bien digéré Black Sabbath (qui a dit comme tout le monde), pourraient monter des covers de Down ou BLS sans rougir (qui a dit c’est déjà le cas ? Qu’il se dénonce !). Ne vous arrêtez pas à mon approche un peu caustique, çà joue vraiment bien et le résultat n’a pas a envier certaines productions américaines contemporaines loin de là. C’est juste que tout cela semble crier « on sait de quoi on parle» et même si c’est diablement vrai, la dissertation lettrée de virtuoses manque un peu de cette fraicheur qui fait qu’un disque passe de bon à très bon. Vous les verrez surement en live ouvrir sur la tournée de groupes de la même mouvance et cela vaudra surement le déplacement, jetez une oreille au disque et jetez moi le premier Gnocchi si je vous ai raconté des salades (romaines).
J’avoue qu’en bon critique méchant « mais-après-tout-c’est-qui-ce mec-pour-juger-ainsi » je les ai rebaptisé « Black Liguini Society ». Là encore que celui qui ne ressent pas un vrai amour pour Zakk le sauvage dans les onze titres de « New War Disorder » me balance à la tête une marmite de coquillettes.
Le chant permet de sortir de l’ornière tout de même. On sent que le monsieur s’est forgé une gorge en titane en officiant dans le death metal avec constance, mode éraillé old school, façon Chuck Schuldiner rencontre Jeff Walker.
Faisons court tout de même et posons quelques faits au delà de l’insupportable liste de cliché que je me suis cru obligé de commettre pour attirer votre attention tel un guitariste abusant du tapping pour se donner l’air inspiré :
Est ce que Sakem est un groupe novateur ? Non.
Est ce que Sakem est un groupe méritant ? Oui.
Est ce que je vous dirais de l’acheter aveuglément ? Non.
Par contre si çà ne pique pas un peu votre curiosité (ne serait ce que pour me démonter dans la section commentaires) c’est bien dommage. Après tout l’Osso Bucco c’est pas très original comme recette mais c’est bon quand même.
Les cinq membres de Sakem ont bien roulé leur bosse, sont d’excellents musiciens et savent ouvrir leur musique à des influences qui dépassent largement Clutch ou Crowbar, ils ont bien digéré Black Sabbath (qui a dit comme tout le monde), pourraient monter des covers de Down ou BLS sans rougir (qui a dit c’est déjà le cas ? Qu’il se dénonce !). Ne vous arrêtez pas à mon approche un peu caustique, çà joue vraiment bien et le résultat n’a pas a envier certaines productions américaines contemporaines loin de là. C’est juste que tout cela semble crier « on sait de quoi on parle» et même si c’est diablement vrai, la dissertation lettrée de virtuoses manque un peu de cette fraicheur qui fait qu’un disque passe de bon à très bon. Vous les verrez surement en live ouvrir sur la tournée de groupes de la même mouvance et cela vaudra surement le déplacement, jetez une oreille au disque et jetez moi le premier Gnocchi si je vous ai raconté des salades (romaines).
J’avoue qu’en bon critique méchant « mais-après-tout-c’est-qui-ce mec-pour-juger-ainsi » je les ai rebaptisé « Black Liguini Society ». Là encore que celui qui ne ressent pas un vrai amour pour Zakk le sauvage dans les onze titres de « New War Disorder » me balance à la tête une marmite de coquillettes.
Le chant permet de sortir de l’ornière tout de même. On sent que le monsieur s’est forgé une gorge en titane en officiant dans le death metal avec constance, mode éraillé old school, façon Chuck Schuldiner rencontre Jeff Walker.
Faisons court tout de même et posons quelques faits au delà de l’insupportable liste de cliché que je me suis cru obligé de commettre pour attirer votre attention tel un guitariste abusant du tapping pour se donner l’air inspiré :
Est ce que Sakem est un groupe novateur ? Non.
Est ce que Sakem est un groupe méritant ? Oui.
Est ce que je vous dirais de l’acheter aveuglément ? Non.
Par contre si çà ne pique pas un peu votre curiosité (ne serait ce que pour me démonter dans la section commentaires) c’est bien dommage. Après tout l’Osso Bucco c’est pas très original comme recette mais c’est bon quand même.
Critique : Thomas Enault
Note : 6/10
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