Chronique

CYHRA - LETTERS TO MYSELF / Spinefarm Records 2017

Issu de la fusion d’anciens membres d’Amaranthe (Jake E) et In Flames (Jesper Strömbald), CyHra est pour ainsi dire un nouveau venu dans la scène metal. Mais vous l’avez compris, ce ne sont pas des inconnus qui embarquent dans ce navire et cette nouvelle aventure. En effet, les deux autres compères rejoignant l’équipage sont Peter Iwers (In Flames) et Alex Landenburg (LT’s Rhapsody).

L’album débute avec le premier single qui se nomme « Karma », et sans grande surprise on retrouve la main de Jake E niveau écriture. Intro électronique, mid tempo niveau rythme et grosse accroche musicale avec ces mélodies entêtantes et ce refrain unificateur qui fera mouche sur scène pour sur. Rien n’ai laissé au hasard, encore moins au niveau de la production (réalisée aux Etats-Unis) . S’en suit « Heartrage » qui avec sont départ posé et mélodique nous induit légèrement en erreur quand à son ambiance jusqu’à ce qu’Alex explose derrière ses fûts et embrase l’atmosphère pour un titre qui même si il reste assez mainstream, accroche bien et exploite parfaitement le talent du quatuor.
La guitare acoustique se charge de lancer « Here To Save You » pour rapidement nous immerger et nous porter dans cet univers musical du quel il faut le dire, il est difficile de décrocher. Ré entendre Jake E chanter à plein temps sur des chansons fait son effet (ce qui était le cas avec Dreamland, ndlr) et l’on ne s’en plaindra pas. Et on sent aussi qu’il est bien plus épanoui et donne deux cent pour cent de lui que ce soit niveau technique et émotions. « Muted Life », au delà de son côté envolé et mélodique, a cette touche mélancolique prenante, donnant cette sensation de frisson et de réflexion que l’on peut avoir par moments dans sa vie. Faire du positif avec une ambiance négative, c’est fort, très fort même! « Closure » quant à elle vient apaiser le tout avec une power ballade, planante et prenante. Après ce délicat moment, il est temps de passer au title track et second single « Letters To Myself ». Puissante dès son départ, cette intensité montante s’insère idéalement dans l’avancé / écoute de l’album. Un morceau dynamique mené par une guitare maîtresse et incisive qui fait son effet, et où le potentiel de Jesper est bien exploité (et quel solo - appuyé par Alex puis Peter, ndlr).

« Dark Clarity » continue de satisfaire notre dégustation musicale. Cet esprit mélodique, rempli d’harmonies et d’envolées vocales, de soli guitare sont de plus délectables. Moment qui se prolonge avec aisance sur « Holding Your Breath » qui pourrait bien être le second single du groupe sans problème. Chant posé, falsetto, Jake E nous offre une palette vocale variée pour appuyer une musique travaillée, paraissant simple mais bien montée qui se laisse écouter avec une limpidité et une facilité exemplaire. L’intro au clavier de « Rescue Ride » nous plonge dans un univers un peu moderne, avec une touche un peu ‘rap’ niveau ligne de chant avant d’exploser et nous transporter dans un peu plus de trois minutes de bonheur. Cette sensation de noirceur revient sur « Black Wings », tout en gardant cette impression de positivité comme précédemment. Lent, délicat et bien mené. Au tour de la magnifique « Inside A Lullaby ». Une magnifique ballade, qui peut être sera, qui sait, le ‘Amaranthine’ du groupe. Magique tout simplement !
Le point final de ce premier album se fait avec « Dead To Me » qui se fait avec une intro et outro parlée par Charles Corletta (un ami de Jake, ndlr). Titre important pour Jesper (cf, notre interview avec Alex Landenburg : http://www.seigneursdumetal.fr/index.php?page=interview&id_inter=452 ).

Conclusion: Certes on ressent les origines musicales des musiciens niveau compositions, mais c’est logique pour un premier essai. Essai largement transformé pour ce Buzz Band. Letters To Myself est tout simplement un album qui s’écoute et se ressent. Sensation garantie!
 
Critique : Lionel
Note : 8.5/10
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