Chronique

MORGANA LEFAY – GRAND MATERIA / BLACK MARK 2005

Cela faisait 5 longues années que le groupe avait disparu de la circulation et on ne croyait plus jamais avoir un album sous ce nom, mais une fois les problèmes résolus revoici nos suédois prés à en découdre : attention avis de tempête sur votre platine !
 
C’est la titre track qui ouvre le bal « Grand Materia » est un gros mid tempo bien puissant dans la pure veine du groupe à savoir un power heavy surplombé par une voix tonitruante car Charles Rytkonen possède un organe hors du commun une sorte de Jon Oliva (Savatage) puissance 10. L’ambiance qui règne n’est pas très gaie mais pas forcément hyper sombre non plus. Un début qui ravira les fans c’est sur. “My Funeral Is Calling” poursuit dans une veine plus bulldozer. A grand coup de guitare appuyée par une batterie métronomique. Ce titre ne passe pas inaperçu tant par l’atmosphère qui s’y dégage que par le puissance que délivre le groupe. Les guitares de Tony Ericksson et Peter Grehn savent rester mélodique au bon moment ce qui donne encore plus d’alternative à cette musique splendide et complexe.
« Only Endless Time Remains » débute sur une guitare acoustique avec une ambiance presque mélancolique du plus bel effet. En fait voici la première power ballade envoûtante de par son esprit guerrier puis le partie solo magnifique en version métal agrhhh ! « Hollow » continue dans un style qui me rappelle Iced Earth de par sa puissance surtout au niveau des guitares que l’ambiance, voir la voix de Charles qui se rapproche par moment de celle de Mat Barlow. Du bon gros heavy puissant et couillu de la grande classe et que dire des parties accélérées tout simplement grandiose avec une voix mais une voix réellement tonitruante : un très grand chanteur !! Riff à la Arch Enemy pour « Edge Of Mind » où la ça sent la mort, une voix qui vous glace le sang, une musique marteau pillons qui vous martèle la tête : agrhh quel pied. Un petit esprit Fear Factory (en moins américain) au niveau des couplets et du pur Morgana Lefay au niveau refrain avec des chœurs et solos (terrible) : un véritable titre exécutoire.
« On The Other Side » commence doucement et Charles en profite pour vous envoûter avant l’attaque cérébrale par un refrain puissant et efficace qui à coup sur vous rentrera si vite dans la tête que vous ne l’oublierai pas de si tôt et on vous achève encore un peu plus avec des passages résolument dévastateurs, tout ça mené de mains de maître par un Charles qui module sa voix de manière extraordinaire. Et « I Roam » enfonce encore un peu plus le clou. Que dire de ce couplet de power heavy ultime qui te démonte le crâne à coup de double grosse caisse et de guitares torturées, à ce rythme là votre survit et mit à rude épreuve ; quel putain de pied !!! Le refrain comme à son habitude calme le jeu dans un exercice souvent réussit et c’est sans pose que « Emotional Sanctuary » prend le relais et vous étouffe par son intro aussi lourde que puissante. Un mid tempo révélateur du talent impressionnant du groupe qui frôle la perfection à l’instar d’un Nevermore. Cette fois ci le refrain est hyper calme de style ballade, aérien et enivrant il délivre l’auditeur de l’emprise presque viscérale du couplet : du très grand art !!
« Angels Deceit » accélère le rythme une nouvelle fois avec un petit air d’Arch Enemy. Cette fois ci l’atmosphère est plus respirable, le groupe a décidé de laisser respirer l’auditeur mais ne lâche pas trop le bride car on a toujours cette voix habitée qui rode autour de vous comme une âme en peine vous envoûtant à chaque intervention. « The Operation Of The Sun “ prend des relents très scandinaves à la Soilwork sauf au niveau de la voix, et le refrain se fait plus heavy métal. Un titre qui surprend car plus ‘simple’ et facile d’accès (le single idéal pour se faire découvrir sans trop heurté). Malgré tout ce titre reste quand même bien bon. « Blind » se fait aussi Bulldozer, attaquant d’emblée avec des guitares prête à mordre et une basse puissante, une nouvelle fois malgré un esprit pesant, quelques passages mélodiques viennent se rajouter. Petit break narré sur fond de basse puis quelques hurlements habités viennent vous prendre et le solo attaque : ouf quel jeu ! Un titre qui vogue entre parties power et mélodiques avec à la clé un bon moment passer. Pour terminé Morgana Lefay nous présente « My Task Is Done » sorte de deuxième power ballade. Un début calme voix claire et guitare sèche mais avec un arrière goût de haine. Une suite splendide sur laquelle Charles s’égosille pour mon plus grand plaisir, et on fini sur une jolie mélodie de guitare sèche ponctué par de grands coups de gratte électrique : magique !
 
Conclusion : Morgana Lefay revient avec un véritable album de power heavy qui comblera les fans du combos suédois. Résolument puissant et efficace les 12 compos de ce Grand Materia confirment le talent de ce groupe méconnu mais diablement bon. A découvrir d’urgence !!!
 
Critique : Guillaume
Note : 9/10
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