Chronique

BLACKBIRDS - NEW BIRDS / Autoproduction 2018

A l’honneur en avril 2018 dans le fanzine Metal II Mars, le groupe BlackBirds est de retour. Sorti fin mars, le premier opus des Haut-Alpins (mais avec tout de même 2/5ème de Marseillais),
intitulé New Birds, est disponible sur Deezer, Spotify, Itunes et les plateformes de streaming, mais également en version physique. Un album planant que je vous invite à découvrir expressément.

Pop certes
Ce qui ressort à la première écoute de cet album, c’est la beauté, la qualité intrinsèque de chacun des douze titres qui compose ce New Birds. Ce sentiment est en grande partie créé par l’effet ultra catchy de certains morceaux. De ce fait, le terme « pop » pourrait être utilisé ici (l’ensemble restant principalement rock évidemment), même s’il n’est pas très apprécié de la communauté metal, car il renvoie assez souvent à une étiquette commerciale qui est aux antipodes de l’underground cher aux puristes metalleux. Mais peu importe, ayant découvert la musique via Queen et étant fan également de P!nk, ce qualificatif n’est pas un gros mot dans ma bouche, au contraire. Plusieurs mélodies et ambiances rappellent donc les professionnels du style ; je citerais par exemple The Corrs sur « Everywhere », « Does it matter » et « The ride is over », Alanis Morissette sur « Facing a new dawn » ou ma chouchou P!nk sur « Colour of delight », tandis que
le riff d’intro de « All is not lost » lorgnerait plus du côté de Nickelback. Enfin, « Starting over », l’excellent premier single, revêt une atmosphère estivale que les fans de pop punk adoreront.

...mais pas que
Malgré ces comparaisons, qui restent flatteuses j’insiste, BlackBirds a son style, c’est une
certitude. Des titres tels que « News birds in town » ou « Never enough » font partie
des meilleurs de l’album, et même si l’ombre de Paramore ou Alter Bridge plane de-ci de-là, la patte des OiseauxNoirs est incontestable. L’autre atout du combo est sa chanteuse. La voix de Mell est tout simplement parfaite, car elle alterne douceur, puissance, mélodie avec une aisance et une maîtrise incroyables. C’est flagrant sur «
Our last goodbye »
où son timbre de voix évoque celui de Charlotte Wessels (Delain).
Et que dire du groove qu’elle apporte à un morceau comme « Too bad » ! De plus, son
accent anglais est irréprochable, ce qui n’est pas une mince affaire pour beaucoup de Frenchies. Les gars du groupe ne sont pas en reste non plus et assurent aussi bien en rythmique qu’en soli ou en riffs. Pour preuve, un autre de mes morceaux préférés fait la part belle aux musiciens, et il s’agit du titre « No lies ». D’ailleurs, ce dernier me rappelle certains brûlots du combo suédois Evergrey, à la fois dans l’exécution
parfaite musicale, mais aussi dans l’interprétation sans faille de Mell, alliant force et fragilité, espoir et mélancolie. Bref, je trouve que ce titre aurait pu avoir sa place dans la discographie d’un groupe marseillais assez fyer, suivez mon regard...

Conclusion
BlackBirds signe là un premier album de qualité dont la force réside, en premier lieu, dans le talent de sa chanteuse, mais également dans l’aisance qu’a le groupe a pondre des mélodies imparables. Ces dernières sont à la croisée de la pop, du rock, du metal voire même du prog, mais avec une identité propre.
Ce groupe ne bat pas de l’aile, au contraire, je vous invite à suivre son envol ; et peut-être
vous fera-t-il atteindre le septième ciel, qui sait...

Tracklist :
News birds in town
Starting over
Too bad
Everywhere
All is not lost
No lies
Facing a new dawn
Colour of delight
Does it matter
Never enough
Our last goodbye
The ride is over
 
Critique : Secret Sfred
Note : 8.5/10
Site du groupe : Facebook officiel du groupe
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