Chronique
CRYONIC TEMPLE - DELIVERANCE / Scarlet Records 2018
C’est fou comme, la fin de l’année arrivant, on découvre des albums qu’on avait oubliés sous le tapis. Ce 6ème opus des Suédois de Cryonic Temple fait partie du lot. Au menu, du bon gros power Metal et, j’avoue, je l’avais écouté une fois quand il m’a été envoyé sans tirer plus l’oreille que ça. Les fêtes arrivant et de peur que le petit papa Metal ne me punisse pour avoir été feignant comme une couleuvre et oublie tous mes cadeaux cloutés dans sa grotte en Norvège, je me remets dans le machin. Le temps de chausser mon armure de plate, de monter sur un destrier valable, de mettre aussi une doudoune pas’que ça sent bon le nord et le froid aux roupettes. Le premier truc qui me frappe, c’est que ça joue diaboliquement bien, certes dans les limites du genre, mais comme je suis en armure sur un destrier (avec une doudoune, l’hiver scandinave ça tourne vers les moins 30 quand même, c’est pas des rigolos les vikings), d’un coup je me sens super en harmonie avec le monde.
Allez, je suis connu pour être un vilain sergent qui cherche la petite bête et la trouve. Commençons donc par le truc qui pourrait rebuter les vrais amateur de power (dont moi, yes je peux le dire, « I got the power ») : la voix du chanteur est certes délicieusement plantée et d’une justesse sans faille, mais plutôt douce et mélodique que vraiment « powerfull », et autant l’ensemble rend super bien autant quand j’entends le monsieur j’ai plus envie de rouler des pelles à une Walkyrie que de partir au combat. Bon, quand on connaît un peu sa mythologie ou qu’on a regardé « Vikings » on sait que voir des Walkyries ça implique soit d’être mort, soit d’avoir forcé sur les champignons des montagnes… Donc c’est pas forcément la recette que je préférerais à tout prendre. Vous savez, cette impression qu’on a tous eu quand Tony Martin a repris le siège de Dio chez Black Sabb « C’est beau… mais c’est mou, mais c’est beau… mais c’est mou. »
La prod’ de l’objet est splendide, d’ailleurs autant la maison de disque dans le dossier de presse est très évasive sur les musiciens (ne citant même pas leur noms), autant le cv du producteur est on ne peut plus visible : « Steel Attack, Axenstar, Månegarm, Grand Design and many more ». Je cite directement, et oui, rien de plus au fond, c’est très bien fait, le site du groupe est en suédois uniquement… Et moi je l’oublie sous un tapis. Sans rire, dans le genre c’est un très bel album, qui mérite plus qu’une écoute évasive et qui mériterait que tout le monde y croie un peu plus. Peut-être qu’ils devraient y croire eux-même aussi pour commencer. Le groupe s’est formé en 1996 et malgré des qualités musicales évidentes et réelles en est encore à chercher un traducteur pour sa page wikipedia. Je vous laisse chercher vous-mêmes, c’est pénible à l’ère d’internet des groupes internationaux qui oublient de sortir de leur village alors qu’ils ont un disque assez bon pour être programmé en fin d’après-midi au Hellfest (sur une des petites scènes mais quand même).
Donc, si en vous sommeille un chevalier romantique et viking qui veut emballer de la guerrière chez Ikea, allez jeter une oreille, avec un peu de chance elle (votre oreille pas la guerrière) prendra le coup de hache au bon endroit et vous serez ravi de l’y avoir laissé. J’ai beau faire des phrases, c’est une vraie belle surprise rafraichissante, même si c’est un poil trop romantique à mon goût. C’est au moins fait avec délicatesse et intelligence, donc ça n’enlève rien au propos qui est de faire de la bonne musique qui accompagnera à merveille le quotidien de tout spadassin avide de conquêtes et de petits lapins tout doux.
Allez, je suis connu pour être un vilain sergent qui cherche la petite bête et la trouve. Commençons donc par le truc qui pourrait rebuter les vrais amateur de power (dont moi, yes je peux le dire, « I got the power ») : la voix du chanteur est certes délicieusement plantée et d’une justesse sans faille, mais plutôt douce et mélodique que vraiment « powerfull », et autant l’ensemble rend super bien autant quand j’entends le monsieur j’ai plus envie de rouler des pelles à une Walkyrie que de partir au combat. Bon, quand on connaît un peu sa mythologie ou qu’on a regardé « Vikings » on sait que voir des Walkyries ça implique soit d’être mort, soit d’avoir forcé sur les champignons des montagnes… Donc c’est pas forcément la recette que je préférerais à tout prendre. Vous savez, cette impression qu’on a tous eu quand Tony Martin a repris le siège de Dio chez Black Sabb « C’est beau… mais c’est mou, mais c’est beau… mais c’est mou. »
La prod’ de l’objet est splendide, d’ailleurs autant la maison de disque dans le dossier de presse est très évasive sur les musiciens (ne citant même pas leur noms), autant le cv du producteur est on ne peut plus visible : « Steel Attack, Axenstar, Månegarm, Grand Design and many more ». Je cite directement, et oui, rien de plus au fond, c’est très bien fait, le site du groupe est en suédois uniquement… Et moi je l’oublie sous un tapis. Sans rire, dans le genre c’est un très bel album, qui mérite plus qu’une écoute évasive et qui mériterait que tout le monde y croie un peu plus. Peut-être qu’ils devraient y croire eux-même aussi pour commencer. Le groupe s’est formé en 1996 et malgré des qualités musicales évidentes et réelles en est encore à chercher un traducteur pour sa page wikipedia. Je vous laisse chercher vous-mêmes, c’est pénible à l’ère d’internet des groupes internationaux qui oublient de sortir de leur village alors qu’ils ont un disque assez bon pour être programmé en fin d’après-midi au Hellfest (sur une des petites scènes mais quand même).
Donc, si en vous sommeille un chevalier romantique et viking qui veut emballer de la guerrière chez Ikea, allez jeter une oreille, avec un peu de chance elle (votre oreille pas la guerrière) prendra le coup de hache au bon endroit et vous serez ravi de l’y avoir laissé. J’ai beau faire des phrases, c’est une vraie belle surprise rafraichissante, même si c’est un poil trop romantique à mon goût. C’est au moins fait avec délicatesse et intelligence, donc ça n’enlève rien au propos qui est de faire de la bonne musique qui accompagnera à merveille le quotidien de tout spadassin avide de conquêtes et de petits lapins tout doux.
Critique : Thomas Enault
Note : 7/10
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