Chronique

THANATOS - VIOLENT DEATH RITUALS / Listenable records 2020

Pour cette nouvelle signature, Listenable records fait dans l'ancien avec un groupe formé à l'aube du death metal en Europe, précisemment au Pays-bas, et ce deux ans avant Pestilence. Depuis plus de trente ans, il campe dans la formule Thrash/Death de l'époque et... bon sang, j'ai déjà plus de cartouche pour la suite...

Thanatos n'est en effet pas un groupe original pour deux sous. Son chanteur et leader, quand il fait un projet parallèle, c'est dans l'optique de faire du death old school. C'est dire. Violent death rituals est certes tout neuf, mais il se montre dès les premières minutes enfermé dans le carcan du thrash à l'ancienne : codifié, prévisible. Toutefois, je me surprend à dépasser la dizaine d'heures d'écoute. L'exécution est propre, la voix du bon côté (death) de la barrière, la production au poil et les compos marchent super bien. Simple, mais exécuté d'une main de maître.

Si le label propose les deux premiers titres sur YouTube, pour ma part, je bloque à chaque écoute sur The outer darkness et ses différents changements de rythmes et d'ambiances. Lent et épique, au porte du black d'Immortal dans son intro, plus death-doom dans ses coupures, il ne rate pas l'occasion de donner de grands coups d'accélérateurs, eux-même annoncés avec une bonne patate de forain comme pour se chauffer avant de faire un circle pit.

En fait, c'est parce que les néerlandais font preuve d'ingéniosité et d'inspiration qu'ils sont capables de donner le coup de kick qui donne envie de revenir sur CET endroit précis de l'album. Le titre qui me fait le plus cet effet, c'est It always ends in blood qui cache sa petite madeleine de Proust faite des riffs typiques de Kreator, d'At the gates et du vieux death mélancholique et guerrier. Pourtant, le titre est bête et méchant, mais il est d'une efficacité redoutable.

Mais peut-être que l'atout majeur de cet album, c'est sa production. Malgré une basse un peu en retrait, les choix techniques ne peuvent qu'être validés à 100%. C'est gras, c'est ample, moderne, avec une certaine inspiration suédoise, très orienté sur le riff et moins sur le coté incisif des mélodies comme c'est le cas chez Slayer ou Kreator. Le mec aux manettes doit certainement aimer le death moderne et le hardcore et c'est très bien comme ça.

Et en regardant en arrière, dans le passé, les vrais bon albums du genre sont souvent très vieux. Violent Death Rituals est une mise à jour de l'appli Thrash/Death qui vaut le coup d'être installée. Sans balayer d'un revers de main la concurrence, il apporte un bon coup de frais qui au contraire donne envie de se replonger dans les classiques. Une occasion de rappeler que, non, c'était PAS mieux avant !

Line-up
Stephan Gebédi : chant, guitare
Paul Baayens : guitare
Mous Mirer : basse
Martin Ooms : batterie

Tracklist

1)Violent Death Rituals
2)The Silent War
3)Unholy Predators
4)The Outer Darkness
5)Burn the Books Of Hate
6)It Always Ends In Blood
7)Corporate Indoctrination
8)Sent From Hell (I Infidel)
9)Legacy Of The Gods
10)As The Cannons Fade

Date de sortie : 20/03/2020
Pour les amateurs de Possessed.
 
Critique : Weska
Note : 8/10
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