Chronique

THE DEVIN TOWNSEND BAND – SYNCHESTRA / INSIDE OUT 2006

Bon, est il besoin de rappeler qui est Devin Townsend, je ne pense pas, mais je vais quand même le faire rapidement pour ceux qui découvriraient l’individu (et j’espère qu’il y en aura).
Donc, ce Canadien fut découvert par Steve Vai en 1993 pour son album Sex & Religion, puis depuis déjà quelques années ; il est aussi le géniteur du déjanté Strapping Young Lad.
Voilà rapidement le monsieur. A savoir aussi que depuis 1997 il s’est lancé dans une carrière solo et que depuis 2003 celle ci se nome DTB (pour The Devin Townsend Band). Je crois cette fois ci avoir fait le tour. On peux donc commencer le travail.
 
Synchestra 6eme oeuvre du génie fou débute par une intro acoustique calme appelée « Let it roll » : magique et intense comme souvent chez monsieur Townsend elle rappelle l’album Terria ; on enchaîne sans temps mort (une constante durant tout l’album) avec « Hypergeek » qui continue sur des guitares acoustiques dans une ambiance ballade en foret bien agréable, puis la déferlante guitaristique digne d’un Physiscit (voir d’un SYL) vous colle, avant la rock « Triumph » qui met du temps à découler mais vous plonge dans ce monde étrange entre voix magique, ambiance glauque et maestria inégalable. Petit passage instrumental avec piano assez aérien, prenant comme c’est pas possible avant un petit délire au banjo, et on continue dans notre métal si personnel, mené par une des plus belles et magiques voix du monde. On notera la participation excellente du grand Steve Vai qui embelli que plus ce titre grâce à ses solos particuliers qui collent à merveille (ça y est la boucle est bouclée) à l’ambiance si particulière de l’album.
« Babysong » continue dans un style très féerique avec toujours des changements qui font réellement vivre la musique et permet à l’auditeur de voyager au grès des ambiances, des sons et des arrangements si particulier et si bon. Courte interlude « Vampolka » dans un délire total qui rappelle ‘Infinity’ avant l’arrivé de l’énorme « Vampira » qui reprend la trame de l’interlude dans une version métal dégantée et puissante qui rivalise entre ‘Accelerated evolution’ et le ‘Alien’ de SYL, envoûtant !!
On calme le jeu avec « Mental tan » qui commence calmement et vous enivre de béatitude le long de ses atmosphères lointaines avant que le métal ne reprenne ses droits avec l’envolée « Gaia ». Un titre dans le plus pur esprit ‘Ocean Machine’ qui comblera les fans du géant Canadiens (dont j’en fais partie). Une nouvelle fois rien à reprocher à ses moments de bonheurs entre harmonies vocales sublimes et notes de guitare parfaite.
« Pixillate » arrive sur un riff de guitare assez roots avant la montée en puissance et le départ pour un monde sombre surplombé par des hurlements captivant puis c’est sur un duo de voix douce cristalline et d'un chant écorché hurlé sublime que nous poursuivons. Quelques passages plus mélodiques au niveau de la voix prennent le relais sur une musique au relent aérien mais diablement puissante et orientale, un véritable orgasme musical de 8 minutes.   
« Judgement » arrive pour vous relaxer malgré son riff heavy sous poudré de synthé vous vous sentirez léger, et le long de ces minutes qui s’écoulent vous volerez dans un monde si distordant entre hurlement et voix black, puis voix calme et posé une sorte de cauchemar relaxant bien appuyé par de lourdes guitares sur une atmosphère planante : tout un programme !
« A simple lullaby » poursuit notre histoire au grès des mêmes ingrédients : riff lourd, ambiance pesante mais avec quelque chose de planant par moment, une voix écorchée mais aussi lisse, voir hurlée que de cliché contradictoire qui émane de ce chef-d’œuvre mené par un seul homme.
« sunset » calme vraiment le jeu après nos tornades noires. Un titre vraiment savoureux qui se laisse écouter sans une once d’inquiétude avant le final « Notes from Africa ». Un titre rock avec quelque passage funky. Une fin agréable et douce sur des rythmes enjoués.
Petit titre fantôme, avec « Sunshine and happiness », un rock n roll à la sauce Devin terriblement décapant qui conclue en toute gaieté cet album que dis je, cette merveille.
 
Conclusion : une nouvelle perle rare à gratifier à ce génie. Un voyage aux frontières de l’irrationnel sans aucune limite jouissant d’un sens de la mélodie quasi surnaturel d’une voix d’ange et de démon inimitable, et d’un charisme ahurissant, bref un chef-d’œuvre sans concurrence à des millénaires de nous pauvres mortels. 
                                    
 
Critique : Guillaume
Note : 10/10
Site du groupe : site sur Devin Townsend
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