Chronique

TRICK OR TREAT - THE UNLOCKED SONGS / Scarlet Records 2021

La crise sanitaire a fait des dégâts côté culture, c’est indéniable. Aussi, le temps de peaufiner son nouvel album, les trickies déjantés ont décidés de dépoussiérer certains de leurs titres, raretés, bonus tracks et autres inédits, ce dans ce nouvel opus: The Unlocked Songs.

Pour les die hard fans, certains titres sont déjà connus car déjà dévoilés en single exclusifs à internet comme par exemple « Heavy Metal Bunga Bunga » critiquant ouvertement Silvio Berlusconi, ou encore la splendide « Evil needs christmas too », version mélodieuse et délicate du hit « Evil needs candy too ». Sans surprise il y aura aussi la version démo de leur premier single et hit « Like Donald Duck (demo 2004) », et une version live d’un cover du groupe Helloween avec « I’m Alive » car on le sait, à la base le combo est un groupe de reprises des citrouilles.

Au delà de ça, de autres titres issus de l’univers de Saint Seiya sont dévoilés: la reprise du générique italien du dit dessin animé (Il Cavalieri dello zodiaco), qui devait certainement être prévu pour l’album Re-Animated, et une version acoustique et orchestrale de « Sagittarius - Golden Arrow » issu de l’album Legend of the XII Saints.
Ces titres que l’on peut considérer comme ‘logiques et attendus’ laissent aussi place à des inédits purs et durs comme par exemple avec le premier single (et premier morceau de l’album) « Hungarian Hungovers ». Dynamique, enjoué et prenant, et donc dans une veine musicale typique au groupe, il donnera la niaque nécessaire soit pour faire la fête et assimiler la déconne qui va avec, soit pour… faire la fête encore et encore. « Almost gone » par contre est plus posé, délicate et envoutante. Un moment évasif appréciable sur lequel la voix d’Ale nous berce avec aisance.
Geek un jour, geek toujours. Les trickies le prouvent avec cette reprise issue du jeu « Skyrim : Dragonborn ». Médiévale et puissante, il ne manque que le feu de camp, les convives et la cervoise pour ce moment unificateur sur lequel le groupe se transcende. « Scream » sera une des moins intéressantes de cet album dans le sens où elle se démarque beaucoup de ce que fait le groupe en général, et manque un peu de profondeur. « Hampshire Landscape » issu indéniablement des sessions Rabbit’s Hill est un des coups de coeur de cet album. Un instrumental dans lequel on retrouve cette ambiance de poursuite et de bataille entre deux clans de lapins basés sur le roman Watership Down de Richard Adams.

Pour résumer: un album pour les fans (principalement mais pas que) permettant de (re)découvrir l’ambiance musicale du groupe au cours du temps, son évolution et tout simplement apprécier leur musique et ses faces B, alors ce disque aura sa place sans problème dans votre discothèque. Vivement le prochain album.
 
Critique : Lionel
Note : 7/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
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