Chronique

PAUL GILBERT - WEREWOLVES OF PORTLAND / Mascot Records 2021

Le grand Paul (Mr Big / Racer X) arrive avec son 16ème opus solo et un nouveau défi, celui de faire chanter sa guitare. Et oui notre génie a décidé d’écrire des textes et des lignes de chants pour sa guitare et faute à la pandémie c’est lui qui se charge aussi de tout le reste. Allons vite à la découverte de cette curiosité !

C’est dans un esprit de musique classique que débute « Hello North Dakota » ; qui très vite change pour du rock groovy. Le défi ne ressemble pas à ce que je pensais mais fonctionne très bien quand même. Une sacrée entrée en matière qui déjà en met plein la vue ! « My goodness » prend le relai en version plus rock. J’aime beaucoup l’utilisation de plusieurs sons de guitare (et surement plusieurs guitares) pour les morceaux ça donne une couleur très intéressante ! A noter qu’on a carrément droit à questions, réponses et des chœurs (c’est fort !)
On poursuit à fond les manettes avec « Werewolves of Portland » à qui je trouve un côté Steve Lukather. Pas besoin de rappeler que niveau guitare ça envoie sévère mais il fait noter le super travail de Mr Gilbert à la basse (de belles lignes trouvées) et aussi niveau batterie (il ne se contente pas de faire du basico-basique loin de là !!!!). Un titre long et complexe qui laisse pantois. La batterie intronise « Professorship at The Leningrad Conservatory » très funky et décalé qui démontre à nouveau l’immense talent de Paul Gilbert ! Comme tous les titres de cet opus, celui-ci évolue pour être plus pop rock et fun. On imagine bien les paroles sur ce morceau !
Avec « Argument About Pie », on plonge dans du Rock de haute volée où la guitare est reine et rappelle furieusement le maitre Joe Satriani. Un peu de calme avec « Meaningful », qui est des plus réussi ! Je n’ose imaginer à quel point ça doit être dur de faire sonner ces notes si calmement pour leur donner toute cette intensité. Un peu de Blues de haut rang avec « I Wanna Cry (Even Though I Ain't Sad) », qui fait mal. Un pur régal qui met la pêche et rappelle à quel point un bon Blues c’est l’éclate à la guitare.
« A Thunderous Ovation Shook the Columns » remet la virtuosité en avant sur un moment enjoué plein de soleil. Il faut dire que ça grouille d’idées farfelues et c’est un vrai bonheur à écouter. Puis « Problem-Solving People » continue avec toujours autant de classe. On peut dire que notre guitare héros ne s’est pas moqué de nous. On termine par « (You Would Not Be Able to Handle) What I Handle Everyday », avec son groove incendiaire qui te laisse la banane sur le visage ! Un coté ZZ Top en plus, fou furieux !

Conclusion : à 55 ans notre homme a encore de très belles idées et sait les mettre en pratique avec un brio évident et inimitable. Un opus certes toujours très démonstratif mais hyper plaisant à écouter !
 
Critique : Guillaume
Note : 8.5/10
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