Chronique

ONCE HUMAN - SCAR WEAVER / earMusic 2022

Cela fait un petit moment maintenant que j’entends parler de ONCE HUMAN… Ce groupe californien né en 2014 par le biais de Logan Mader (ex-Machine Head et accessoirement producteur de ce dernier). Après un premier album assez décrié, un deuxième meilleur, voici que leur troisième méfait, « Scar Weaver » arrive chez nous en cette année 2022.
Jamais réellement séduit par la musique du quintet, je reconnais volontier un certain talent à la vocaliste Lauren Hart. Pas la meilleure dans le style mais elle se débrouille drôlement bien.

C’est ainsi que je teste pour vous, pour mon baptême, ce « Scar Weaver ».
« Eidolon » lance les festivités et déjà la je vois un défaut majeur. Le mix. La batterie prend tellement de place qu’on se demande si il y a d’autres instruments. La double grosse caisse va vous mettre une tronche comac, mais pas dans le bon sens du terme. Du coup dur d’écouter les grattes, mais le peu entendu ne casse pas vraiment des briques. Lauren Hart envoie tout et c’est vrai que ça file de l’énergie.
« Deadlock » frôle le djent/neo metal (époque Korn bien gras), américain quoi… Robb Flynn vient taper la chansonnette pour un morceau qui sonne (surprise) Machine Head mais époque lourde (« Supercharger »)… Pas de vraies mélodies, bateau, du martelage. Bon dieu cette double grosse caisse (qui à partir de maintenant sera nommée DGC)… Too much !
Le titre éponyme démarre avec un riff lourd de chez chargé, un bon growl, ouais ça fait du bien… On y retrouve une influence Gojira sur le chant par moment. Mais le reste c’est assez plat, les lignes de chant font pas décoller. Dommage elle a du coffre la miss…
« Bottom Feeder », sur l’intro c’est du bruit. Voilà. Et c’est moi qui dit ça. La gratte est trop forte avec la batterie ça fait un mur de son indigeste… là ça vous pine l’écoute ! Dommage les parties chant clair sont pourtant pas moches... « Where The Bones Lie » envoie du lourd d’entrée de jeu avec, pour une fois, une partie musicale écoutable. C’est pas Byzance mais y’a un début. Ligne de chant très moyenne au demeurant avec le break qui assourdit.

« Erasure » diffère par son mid tempo et croyez moi il fait du bien… On a au moins le temps d’écouter un peu ce que font les gus. Hors équilibre sonore (DGC) ça passe bien. Début très intéressant pour « Deserted ». Le riff est cool, on a toujours cette rage de Lauren Hart, mais l’équilibre des basses est malheureusement compliqué à encaisser… (Oui je me répète mais c’est indigeste ce son). « We ride » c’est du gros lourd. Voilà.
« Cold Arrival » est un peu plus travaillé, mais le groupe a ce défaut : pas de mélodies distinctes, ni au chant, ni à la gratte.

Je pense que vous avez compris un peu mon écoute, j’ai été plus qu’explicite… Déjà musicalement c’est pas ouf. Ça suffit pas de mettre une chanteuse qui fait du growl, faut de la matière. Donc oui je me suis assez ennuyé dans cet aspect. Et puis ensuite… ?? Ensuite ?? et oui ! Le Mix ! Être américain et faire du ultra lourd de chez lourd genre cassoulet chocolat chantilly en dessert ça passe pas. Trop de Grosse caisse et de sur grave dans les basses pendant les riffs djent… Pourtant j’aime de djent et l’extrême, mais là j’ai mal à la tête. Je sais que beaucoup y trouveront leur compte, et je comprends, mais moi je passe.
 
Critique : SBM
Note : 4.5/10
Site du groupe : Site Officiel
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