Chronique

Dixième album pour le combo historico-metaleux suédois. Bien que le groupe n’ai quasi pas eu de temps mort dans son activité / actualité depuis le début de la pandémie (sa chaine History, des singles Livgardet, et un autre dont on ne parlera pas vu le contexte militaire actuel), avec principalement la sortie de deux concerts sur support physique vidéo. Mais le groupe n’a pas non plus oublier de travailler sur un nouvel album studio qui cette fois-ci peut être considéré comme une première dans l’histoire du groupe car ce The War To End All Wars est la suite directe du précédent album The Great War, évoquant les atrocités de la guerre mais aussi les miracles qui peuvent apparaitre pendant ces temps difficiles.

Et c’est avec un miracle que le groupe lance la promotion de cet album en dévoilant la magnifique et prenante « The Christmas Truce », mettant en avant ce sentiment d’union entre les camps ennemis pendant ces moments où l’on n’oublierai la joie, la légèreté et tout simplement la fraternité. Au premier abord ce single peut paraitre pompeux mais non il prend aux tripes et donne cette sensation d’impuissance pendant ces passages sombre de notre histoire. C’est parfaitement transcrit et transmis, et on les remercie.
S’en suit un retour aux sources avec deux nouveaux singles plus traditionnels et énergiques avec « Soldier Of Heaven » et « The Unkillable Soldier ». Le groupe voit les choses en grand comme à son habitude en offrant des clips dantesques avec des mises en scène captivantes. Et même si on sait que Sabaton fait du Sabaton, comme Manowar réchauffe du Manowar, se plonger dans un album du combo est toujours une nouvelle aventure en soit.

Débutant avec « Sarajevo », c’est dans une ambiance lourde, posée et ténébreuse, avant de s’embraser sur un passage instrumental dingo comme le groupe l’a rarement proposé jusque là mettant pleinement en avant les capacités techniques des deux guitaristes. On est pris à contre pied d’entrée de jeu. « Stromtroopers » continue cette sensation d’envolée mélodique avec son intro à la guitare pour revenir rapidement dans du power metal cent pour cent Sabaton. Ça fait son effet et on imagine bien le rendu scénique, appuyé par The Great Choir sur le break instrumental, tout comme pour « The Race To The Sea » soit-il dit en passant.
Et c’est ce qui va être la ‘nouveauté’ ou du moins la petit plus rajouté au répertoire de ce disque. Tout au long de ces onze titres, on sent que le groupe est encore plus soudé, mettant plus en avant le talent de chacun ici et là plutôt que de se focaliser à faire la même recette à tout va.
Bon la prise de risque n’est pas non plus violente mais il y a constamment des petites nouveautés dans les compositions qui font que le groupe arrive à garder ses fans présents sans (trop) les lasser. Le titre le plus cliché sera très certainement « Hellfighters », puissant et direct mais sans grand intérêt si vous cherchez de la fraicheur.

L’album est d’une homogénéité impeccable, enchainant les titres les uns après les autres tels un rouleau compresseur. Et comme pour The Great War, The War To End All Wars se termine avec un titre captivant à travers « Versailles », qui nous laisse songeur quand à la situation actuelle en Ukraine. Chapeau bas à Chris et Tommy qui nous délivrent des soli guitares incisifs et mélodiques à souhaits, donnant du plaisir aux fans et embellissant les morceaux comme il se doit !

On recommande la version "History Edition" pour ceux qui achèteront le disque.