Chronique
LAURA COX - HEAD ABOVE WATER / Verycords 2023
Laura Cox sort son 3ème album « Head Above Water » et c’est une bonne nouvelle.
Déjà parce que ça faisait 3 ans que le précédent était sorti et que c’est bien de voir des artistes de qualité continuer malgré un marché de plus en plus complexe et, en prime, l’abandon de pas mal de jeunes musiciens minés par la crise et la déprime.
Mais aussi parce que c’est aussi une vraie victoire de ce dire que la France est capable de voir émerger de temps en temps des artistes tout à fait à la hauteur du marché mondial. Oui certes elle est Franco-Anglaise, mais pour parler de l’objet : c’est fait entre les 5 lignes de l’hexagone et pourtant ça sonne comme du gros rock ricain (penser Black Stone Cherry, Halestorm ou encore Slash Snakepit) donc c’est cool.
Mais alors dans cette excellente galette, on trouve quoi ?
Du Rock, du blues et de la country mélangés. Si ça vous fait penser à Led Zeppelin comme recette ce n’est pas fortuit. Certes, ici on parle de Metal, mais si elle a eu la joie d’aller au Hellfest ce n’est pas pour rien. Même si toute sa discographie peut tout à fait lui permettre d’être présente et respectée dans n’importe quel festival de blues, on sent dès les premiers accords que c’est aux Guns et à Whitesnake que tout cela a, entre autres, été biberonné. « One Big Mess » pourrait facilement figurer sur un disque du guitariste le plus chapeauté de l’histoire du rock californien. Et « Old Soul » ne serait pas renié par David Coverdale comme ballade intemporelle (avec des paroles moins explicites mais ce n’est pas forcément pour la littérature qu’on a écouté le grand serpent blanc donc mademoiselle Cox a plutôt bien choisi ses priorités).
Donc vous l’aurez compris ça joue, la guitare est devant, électrique ou acoustique, lapsteel et banjo également quand c’est nécessaire (on pense aussi parfois aux plus beaux moments de 16 Horsepower) et dans aucun de ces exercices à cordes, la demoiselle n’a à se planquer. L’ensemble fait plus que surnager, ça flotte à un vrai gros level de composition et songwriting dans une veine modern blues rock très malin.
Qu’en est-il des paroles ? On reste dans le classique et comme c’est porté par une voix qui a l’avantage d’allier douceur rauque et une vraie intelligence de la mélodie, c’est à la foi accrocheur et mémorisable (on pourrait penser à ce qui se serait passé si Garbage avait tenté de faire du vrai rock et non de la pop indy).
Bref si je « name drop » c’est pour vous donner envie, car oui on est vraiment par là et ça fait plaisir de se dire qu’il y a encore des gardiens d’un temple qui a traversé le temps et tient encore debout contre vents et marées (la tête hors de l’eau, tout ça je me sens en verve j’ose des refrains littéraires à peine masqués… Dieu que c’est beau les artistes qui inspirent des envolées lyriques aux pauvres critiques amateurs de disques, eux splendides !)
Mention personnelle Spéciale au très Derek and the Dominos meets Jimmy Page : « Swing it out », on a tous nos chouchous, celui-ci passe en boucle.
Laura Cox peut-elle conquérir le monde avec cette galette ? On ne sait pas mais on le lui souhaite et c’est plus que possible en tout cas, il y a ce qu’il faut pour.
Déjà parce que ça faisait 3 ans que le précédent était sorti et que c’est bien de voir des artistes de qualité continuer malgré un marché de plus en plus complexe et, en prime, l’abandon de pas mal de jeunes musiciens minés par la crise et la déprime.
Mais aussi parce que c’est aussi une vraie victoire de ce dire que la France est capable de voir émerger de temps en temps des artistes tout à fait à la hauteur du marché mondial. Oui certes elle est Franco-Anglaise, mais pour parler de l’objet : c’est fait entre les 5 lignes de l’hexagone et pourtant ça sonne comme du gros rock ricain (penser Black Stone Cherry, Halestorm ou encore Slash Snakepit) donc c’est cool.
Mais alors dans cette excellente galette, on trouve quoi ?
Du Rock, du blues et de la country mélangés. Si ça vous fait penser à Led Zeppelin comme recette ce n’est pas fortuit. Certes, ici on parle de Metal, mais si elle a eu la joie d’aller au Hellfest ce n’est pas pour rien. Même si toute sa discographie peut tout à fait lui permettre d’être présente et respectée dans n’importe quel festival de blues, on sent dès les premiers accords que c’est aux Guns et à Whitesnake que tout cela a, entre autres, été biberonné. « One Big Mess » pourrait facilement figurer sur un disque du guitariste le plus chapeauté de l’histoire du rock californien. Et « Old Soul » ne serait pas renié par David Coverdale comme ballade intemporelle (avec des paroles moins explicites mais ce n’est pas forcément pour la littérature qu’on a écouté le grand serpent blanc donc mademoiselle Cox a plutôt bien choisi ses priorités).
Donc vous l’aurez compris ça joue, la guitare est devant, électrique ou acoustique, lapsteel et banjo également quand c’est nécessaire (on pense aussi parfois aux plus beaux moments de 16 Horsepower) et dans aucun de ces exercices à cordes, la demoiselle n’a à se planquer. L’ensemble fait plus que surnager, ça flotte à un vrai gros level de composition et songwriting dans une veine modern blues rock très malin.
Qu’en est-il des paroles ? On reste dans le classique et comme c’est porté par une voix qui a l’avantage d’allier douceur rauque et une vraie intelligence de la mélodie, c’est à la foi accrocheur et mémorisable (on pourrait penser à ce qui se serait passé si Garbage avait tenté de faire du vrai rock et non de la pop indy).
Bref si je « name drop » c’est pour vous donner envie, car oui on est vraiment par là et ça fait plaisir de se dire qu’il y a encore des gardiens d’un temple qui a traversé le temps et tient encore debout contre vents et marées (la tête hors de l’eau, tout ça je me sens en verve j’ose des refrains littéraires à peine masqués… Dieu que c’est beau les artistes qui inspirent des envolées lyriques aux pauvres critiques amateurs de disques, eux splendides !)
Mention personnelle Spéciale au très Derek and the Dominos meets Jimmy Page : « Swing it out », on a tous nos chouchous, celui-ci passe en boucle.
Laura Cox peut-elle conquérir le monde avec cette galette ? On ne sait pas mais on le lui souhaite et c’est plus que possible en tout cas, il y a ce qu’il faut pour.
Critique : Thomas Enault
Note : 9/10
Site du groupe : Page Facebook de l'artiste
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