Chronique

METALLICA - 72 SEASONS / Blackened Records 2023

7 ans après sa dernière sortie, Metallica revient avec son 11ème opus. Une sorte de concept album autour des 18 premières années de vie, un opus donc très personnel qui devrait être intéressant.

Une intro typée Motorhead débute “72 seasons” qui par la suite redevient du pur Metallica comme le groupe nous l'a proposé dans son précédant opus. Le son aussi est très proche de ‘Hardwire... To self destruct’ et est monstrueux mettant bien en valeur chacun des Horsemen (surtout la basse de Robert, oui enfin !). Un début convainquant qui prend le temps de se développer. A la suite “Shadows follow” débute de manière simpliste avant qu’elle ne prenne son rythme autour d’un riff groovy. Un titre qui recherche avant tout l’efficacité à l’originalité.
Place à “Screaming suicide” qui se veut plus engageante et fait son effet !! Un titre très inspiré par la NWOBHM surtout Diamond Head. Je pense qu’elle n’aura aucun soucis à trouver sa place lors de la future tournée tant elle envoie des pieds. La basse de Robert Trujillo ouvre “Sleepwalk my life away”, qui nous offre un titre simple et efficace qui ne cherche en rien à révolutionner le genre. Ici à nouveau le groupe va à l’essentiel et ça marche. Un titre typé ‘Black album’.
Avec “You must burn!” nous avons droit à du Heavy de chez Heavy !! Un Mid Tempo bien costaud qui fait un effet bœuf ! Là aussi en Live ça va faire mal ! A noter un refrain aux lignes vocales mélodiques du plus bel effet !! Perso une des petites pépites de ce nouvel opus... C’est au tour de “Lux aeterna” de faire parler la poudre avec son rythme Thrash qui rappelle d’entrée ‘Hit the light’ et nous replonge il y a quelques 40 ans en arrière ! Ici aussi l’ombre de la NWOBHM est omniprésente. Je vois bien le groupe débuter ses futurs shows avec celle-ci.
Crown of barbed wire” arrive de manière un peu étrange avant de trouver son chemin avec un riff simple. Un autre Mid Tempo Heavy qui prouve que le groupe sait encore s’y prendre pour créer des ambiances. Un titre sombre qui fait son effet.

À nouveau le groupe délivre de longues intro avant que vraiment le morceau ne se lance. C’est le cas donc de ce “Chasing light”, qui retrouve un rythme soutenu, mais pas que. Une sorte de jeu du chat et de la souris avec un certain groove et un James Hetfield hargneux sur un refrain puissant et prenant ! Encore une fois ça va à l’essentiel et ça fonctionne.
C’est au tour de la batterie de Lars Ulrich de commencer “If darkness had a son” suivi d’un joli motif de lead guitare avant que le groove ne s’empare de nous. Là encore on est dans la droite lignée de Hardwire... To self destruct. Plutôt rampant et inquiétant il n’en demeure pas moins éclairé par un refrain lumineux qui me rappelle un peu Mercyful Fate. A noter un long solo de Kirk Hammett qui tout au long de cet opus a de quoi s’exprimer et ce de différentes manières. A nouveau un riff simple annonce “Too far gone”, qui reste dans la lignée des titres de cet opus. Sûrement l’album le plus homogène du groupe. Ici un esprit presque Hard Rock 80’ surgit. Je pense à Tyger Of Pan Tang voir à nouveau Diamond Head. Un titre très fun.
Puis “Room of mirrors” arrive avec là encore un esprit très 80’ et fun. Un morceau étrange qui demande du temps pour être adopté. On termine avec “Inamorata” qui débute dans une ambiance à la Black Sabbath. C’est lourd et sombre mais surtout fichtrement bien fichu. On se laisse porter par son rythme et ses passages mélancoliques jusqu’au break basse / batterie calme, juste accompagné d’un chant plaintif de James Hetfield, pour finalement reprendre de plus belle et finir à plus de 11 minutes. Un sacré pavé que voici !

Conclusion : pour son nouvel album le groupe n’a pas cherché à évoluer, poursuivant dans l’exacte même lignée que son précédant opus. Heavy, direct, compact, homogène mais surtout ultra personnel (particulièrement au niveau des paroles), il montre un groupe qui maîtrise son sujet et démontre qu’il y a encore du jus à l'intérieur de cette machine bien trop raillée.
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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