Chronique

IN THIS MOMENT - GODMODE / BMG Rights Management 2023

On en apprend tous les jours. Figurez vous que je viens de voir que IN THIS MOMENT approche lentement mais sûrement de ses vingts bougies. Et oui le combo, mené par la belle Maria Brink (et bien sûr Chris Howorth, égalité des sexes oblige) a su se construire une base de fans large et fidèle.
En cette fin 2023, le groupe s’apprête à amorcer sa tournée avec Nine Ice Kills et offre au passage son huitième et nouvel album : « GODMODE ».

Il me semble nécessaire de confesser que hormis deux shows dantesques, je suis assez vierge sur le sujet. Malgré tout en écoutant ci et là quelques extraits de leur discographie, je trouve quelques moments forts agréables (« Beautiful Tragedy », « The Promise » par exemple… Oui plutôt des vieux titres). L’interprétation de Maria, véritable clé de voûte de leurs créations, a évolué pour arrivé à ce qui fait la quintessence de la formation.

L’album démarre donc sur le titre éponyme. Ambiant futuriste, le morceau est assez violent dans le couplet, enragé même, mais s’adoucit sur le refrain pour offrir un joli contraste. Musicalement par contre je trouve cela assez simpliste. Légère amélioration sur la fin mais ça reste assez pauvre à mon goût. « The Purge » (qui a été proposé en extrait il y a un petit mois) marche vraiment dans les pas de son aîné. Peu de changements. L’interprétation est, comme énoncé plus haut, magistrale, mais il manque un petit quelque chose.
« Army of Me » (reprise de Björk) reste assez fidèle à l’original, mais apporte cette tourne metalcore énergique pour donner un résultat super. Je comprend, en écoutant ces deux versions, pourquoi Björk reste une influence majeure pour le groupe. Leurs univers ne sont pas si éloignés. Voilà un bel hommage. « Sacrifice » passe doucement sans vraiment marquer mon esprit. Le morceau est certes metal, planant, pile dans le créneau du groupe, mais j’arrive pas vraiment à adhérer… Et ça continue avec le même constat avec « Skyburner ». Honnêtement ça me fait un peu penser à Deftones : planant, lent, calme. Bon je suis malheureusement obligé d’écouter sur mon téléphone ou ordinateur et le son est loin d’être parfait. Malgré tout, j’ai l’impression de tourner en rond.
« Sanctify » est un peu plus violent, mais sans changer le schéma. Le riff passe un peu mieux mais je reste toujours peu perméable au genre. Je ne dénigre pas l’univers du groupe, mais je trouve que l’interprétation de Maria Brink (impériale) ne suffit pas à porter l’édifice. Si on l’enlève de l’équation, on a des compos simples assez néo-indus, pas plus fofolles que ça.
Même le duo avec Spencer Charnas sur « Damaged » peine à décoller. Il est assez sympathique le morceau mais pas de quoi crier au génie. Le rock électro de « Fate Bringer » et son rythme entêtant a un petit truc qui passe bien. On sent une petite influence Manson d’ailleurs.
L’album se termine sur « I Would Die For You » (qui apparaît sur la B.O du quatrième volet de John Wick. Un peu plus calme, mélodique, avec quelques nappes de piano plus que bienvenue, le morceau est aérien, léger, et passe très très bien.

Hum. Que dire ? Honnêtement je suis partagé. D’un côté, avec le mauvais son je n’ai pas pu apprécier (sûrement) l’œuvre à sa juste valeur. Les compos simplistes regorgent sûrement de nuances auxquelles je n’ai pas accès. De plus le style n’ai pas vraiment ma tasse de café (c’est comme le thé mais meilleur).
Mais d’un autre côté, le groupe a su développer son style, son univers musical, l’interpréter avec majesté, et nul doute qu’en fond, posé, au calme, cet album pourrait me séduire. Je pense qu’il me faut du temps, et il en faudra peut-être à certains néophytes. Mais avec un bon son, une bonne ambiance, je suis confiant. Je reste donc optimiste !
 
Critique : SBM
Note : 7/10
Site du groupe : Site Officiel
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