Chronique

TIME REQUIEM – OPTICAL ILLUSION / REGAIN RECORDS 2006

Décidément notre Richard Andersson ne s’arrête plus de sortir des albums, 1 ans après le 2eme album de son Space Odyssey, voici que le 3eme Time Requiem arrive dans les bacs 2 ans après le très bon The inner circle of reality.
Une véritable boulimie de travail qui depuis 1999 à vue 9 albums estampiez du nom Andersson (2 Majectic, 4 Time Requiem dont 1 live, 2 Space Odyssey et un Best of) et je ne compte pas sa participation au premier Adagio (Sanctus ignis 2001) ainsi que celle d’Iron Mask (Hord of the brave 2005). Bon le problème aujourd’hui c’est le line up de ce Time Requiem car accrochez vous : tout le monde a foutu le camp !! Et oui au revoir le fabuleux organe d’Apollo, le génie de Magnus Nordh, tout ce beau monde est remplacé mais par qui ? La réponse est assez évidente mais malheureusement enclin à des questions sur le choix de Richard. En premier on retrouve au micro Goran Edman le Suédois que l’on a vu chez Malmsteen, Brazen Abbot, Vitalij Kuprij et à la guitare un certain Magnus Nilsson que l’on retrouve… dans le Space Odyssey ! Ah voilà le problème avec tous ses projets l’ami Andersson ne nous ferait il pas un peu trop de mélange ?! Donc voilà la grande question de ce Optical illusion : quelle sera le nouvelle identité d’un groupe remanié ?
 
Désolé pour cette longue intro mais je voulais bien mettre les choses au clair car les 50 minutes qui vont suivre sont directement liées à ce que je viens de dire.
« Sin to sin » commence donc sur une musique inspirée du folklore Japonais (où l’ami est un véritable dieu) et voilà le problème maintenant c’est que musicalement la frontière entre Time Requiem et Space Odyssey est vraiment infime. Goran en tant que très bon chanteur s’en sort bien mais je vais être méchant il n’a rien à foutre ici. Sa voix sied bien mieux à du hard mélodique ou du néoclassique à tendance FM (Yngwie lui l’avait compris). Là elle ce retrouve forcée de devoir en faire trop, pas assez naturelle. Pour revenir à la musique on a à faire à du Néoclassique à tendance progressive (chose déjà commune) où les envolées synthé et maintenant guitare sont reines. Et oui là où le jeune Nordh se sentait limité, Nilsson lui s’en donne à cœur joie (un peu comme dans Space Odyssey donc).
« The talisman » commence bien dans un bon esprit Néoclassique. Goran plus à l’aise s’en sort mieux mais en fait toujours trop. Les solos sont toujours aussi virtuoses et démonstratifs, ce qui prouve que notre synthé de génie n’a rien perdu de ce coté là. Un très bon titre même si l’impression de déjà entendue lorgne par moment.
La titre track « Optical illusion » arrive sur une paire de synthé digne d’une musique de film (Stars Wars). La suite est habituelle, un titre plus mid tempo et progressif, sur lequel Goran Edman se fait plus théâtral. Une bonne prestation (on ose imaginer avec Apollo). Une pièce très impressionnante qui donne le tournis (l’un des meilleurs de Time Requiem). La partie solo sonne comme du Space Odyssey le son et le jeu de Nilsson y sont pour énormément ; par contre la rythmique de fond me fait penser à du Michael Jackson pas terrible.
Intro très Malmsteenien pour « Ashen soul » qui aurait pue paraître sur le Fire & Ice du maître Suédois certes la voix de Goran y fait, d’ailleurs un bon début qui lui colle à merveille. Par contre le refrain c’est une autre paire de manche trop haut pour lui, il y perd toute puissance et dénote complètement. Bref un titre en demi teinte.
Début calme en acoustique pour « Ocean soul » est là, la magie opère, Goran est irrésistible envoûtant bref parfait, totalement dans son domaine l’homme prend vie ! Une jolie intro qui se change en plus rythmé pour la suite. Un bon speed à la voix hargneuse poursuit donc et pour l’instant tout est bon. La encore il m’est difficile de ne pas imaginer le grand Apollo de sa voix chaude transcendait ce titre : dommage.
Intro à l’orgue plus habituel de son camarade Ukrainien Vitalij Kuprij « Creator in time » semble sortit tout droit des studios d’Yngwie tant la ressemblance est plus que frappante. D’ailleurs je n’ai pas le titre qui me revient mais ça c’est du Malmsteen travestit. Bref un titre très plaisant mais avec cette question qui taraude : c’est quel titre d’Yngwie Malmsteen déjà ? Au suivant « Miracle man » est plus hard rock dans son esprit, encore une fois Goran se retrouve dans son élément mais malheureusement n’est quand même pas à sa place.
Dommage car sur ce titre il dépote bien. Le refrain sonnerait comme un mélange de John Norum et Yngwie Malmsteen période Eclipse.
Aller on termine avec « Sphere of fantaisy » qui dans un premier temps dirait une instrumentale. Puis la voix arrive et ce speed décapant donne une bonne chanson qui se fait sentir dans tes cervicales. Par contre le refrain c’est du pompé Symphony X (le premier album) alors là il n’y a plus rien à faire !! Le cœur n’y est plus. Sniff les deux premiers opus étaient encourageants.
 
Conclusion : Richard vient en quelque sorte de se saborder avec un opus en trop (ou un projet en trop). Un album bien fait mais qui met un foutoir au près de ses fans qui risquent de ne plus comprendre qui est qui. Reste un travail très professionnel qui ravira les fans de Néoclassique de grande classe.
 
Critique : Guillaume
Note : 6/10
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