Chronique

DUSTSUCKER - JACK KNIFE RENDEZ VOUS / SPV 2006

Nous voici un groupe allemand, et, bon sang ne saurait mentir, encore une belle brochette de rockers bien dans leurs pompes et dans leur cuir. Ce groupe nous propose un style qui, s’il n’a rien de très original, à le mérite de rassurer et de grossir la probabilité de succès : du Heavy Rock’n’Roll ; des accords incisifs, un rythme qui ne diminue quasiment jamais, des morceaux courts (pas plus de 3 minutes) et, surprise du chef ; une voix qui rappelle étrangement celle de Lemmy, le hurleur des mythiques Motörhead.
 
Intro avec une moto qui démarre sur les chapeaux de roue, puis « Dead on Wheels » entre en jeu, la pêche et belle et bien là, et quelque chose me dit que ça va durer, un bon morceau à prendre comme réveil-matin ! « Jack Knife Rendez-Vous (Brrrrrr !) » continue le travail : efficacité, refrain accrocheur, et musique entraînante.
« Wasted times » nous rappelle ce que la guitare est au rock n’ roll et au métal ; la reine mère !!! Pas besoin d’être né virtuose, l’important c’est le feeling, et de toute évidence, eux l’ont. « Under the hammer » vous rappellera certainement plusieurs morceaux composés par des groupes des 80’s, et pour ma part, si l’originalité n’est pas à son paroxysme, je reconnais tout de même que c’est agréable de se replonger dans les années fastes avec un groupe contemporain.
« Bleed for my strings » conserve la même formule, et donc, même causes, mêmes effets : c’est énorme ! « Dust is rising » pointe le bout de son nez, puis nous démontre une énième fois une vérité : les Allemands sont quand même, au même titre que les anglais (et les americains maintenant) de véritables « docteurs » en Rock N’ Roll, que dire de plus ?
« Continental King » ne change rien à la donne, on reste dans le même registre, celui qui sent la sueur, le cuir, la bière…Et la Gibson (regardez cette superbe pochette !). « Out for blood » débarque à son tour, avec une guitare très mélodique dès les premiers moments, et puis toujours cette voix « Lemmyesque » qui se mélange magnifiquement.
« Burning Glass » suit lui aussi cette voie, guitare en avant, et émotion mêlée à la rage…Et ça déménage ! « Ten Feet High » résonne et le guitariste, qui semble avoir peur d’être oublié, reprend encore une fois les choses en main avec ces mélodies destructrices. « Witch of Death » nous ramène, encore une fois, une vingtaine d’années en arrière, et c’est toujours un plaisir. « Bigger than ever » clôture cet hommage au Rock N’ Roll et au Heavy Metal et de fort belle manière car ce morceau sonne par moment…Bluesy ! Une jolie pirouette qui nous démontre, si besoin était, que ces teutons sont décidément pleins de qualités.
 
Conclusion : On en viendrait presque à regretter pour Dustsuckers que Motörhead soit eux aussi en plein dans l’actualité, car force est de reconnaître que l’affiliation semble vraiment évidente. Mais prenons cet album pour ce qu’il est : un petit chef-d’œuvre dans son genre, qui à défaut de me suivre cet été, animera mes longues soirées d’hiver.
 
Critique :
Note : 9/10
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