Chronique

AS WE FIGHT - MIDNIGHT TORNADO / Dockyard1 2006

Le groupe Danois, sur le pont depuis 2001 nous revient avec son second album, et les 6 bougres ne semblent pas s’être calmé, au contraire, alors allons découvrir cet album de Metalcore, comme on dit maintenant.
Avec « Escaping the poisoned hands of despair », la messe (Ahrrghh!!! De quoi ?) est dite ; si vous voulez offrir une crise cardiaque à vos voisins âgés, laissez le son au maximum ; vous n’attendrez pas plus de 5 secondes…Ca dépote grave, et le fait que 2 chanteurs soient là à se tirer à la bourre, comme dans Black Bomb Ä, ne nous laisse même pas le temps de souffler.
Même combat, mêmes effets, et mêmes conséquences avec « Where eagles turn ». Le riff de « Dead end streets » débarque et je le trouve personnellement bien prenant, à défaut d’être supra original, problème : les chanteurs ne se permettent pas de passer en voix claires ; il en résulte une impression de déjà entendu sur chaque titre. « Standing at the gates of failure » n’a rien de moins que ces prédécesseurs, mais malheureusement rien de plus.
Lorsque « Coldhearted » déboule, le riff sonne punk (ce qui aurait tendance à me plaire), mais tout redevient normal dès que les voix entrent en jeux. Si je souligne le talent évident des musiciens et le coffre des chanteurs (même en live), je reconnais tout de même que je commence à avoir l’impression de tourner en rond. Et ce n’est pas « Breathe the disease » qui fera évoluer mon sentiment. Pas plus que « Annihilation » d’ailleurs, qui malgré sa partie batterie effrénée, reste tout de même cantonné dans le même domaine.
« Left in torment » me semble sortir quelque peu des sentiers battus ; le chant, s’il est toujours hurlé, semble être plus dans une veine « musicale » et le riff…Un bonheur ! « Slay the firstborn » me laisse la même bonne impression, même si ce dernier nous laisse une fois de plus entrevoir un net penchant pour le death, ce qui fait parfois du bien. « The orchestra of death » (tout un programme !) ne fait pas véritablement avancer le shmilblik. Avec « The path of the dead » (décidément, un sujet important pour eux, on dirait !) c’est reparti pour un rythme frénétique et des voix d’outre tombe qui terroriseraient Dracula himself. « This fuck you is my last goodbye » (de grands poètes, je vous dis !) met un point final à cette galette, d’une manière plutôt sympa je trouve.
Conclusion : Si je n’ai rien contre ce style en particulier, je vous avoue qu’en écouter pendant 45 minutes me demande beaucoup d’efforts, et donc rend mon jugement un peu difficile. Mais toutefois, j’ai eu quelques bonnes surprises (Where eagles turn, Coldhearted, Left in torment, The path of the dead…). Pour les amateurs de Metalcore, allez-y les yeux fermés, le risque d’être déçu n’existe pas.
 
Critique :
Note : 6/10
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