Chronique

KARELIA – USUAL TRAGEDY / DRAKKAR – BMG 2004

Un autre groupe français montre le bout de son nez sur la scène métal internationale. Décidément le métal français se développe bien et ce quintette s’impose dans un style plutôt speed melodic symphonic avec un chant en anglais. Premier album, mais le résultat est assez impressionnant. La pochette est d’une pure beauté. En effet nous y voyons un(e) ange de dos perdant ses ailes pour apparemment devenir humaine.
La mise en bouche se fait par des chœurs et un hymne très chevaleresque, rappelant la BO du film Excalibur. On en frissonne déjà. Passage guerrier à la batterie dirigé par Loïc Jenn, pour arriver dans le vif du sujet avec « Letter for an Angel » à la rythmique bien speed, et l’ambiance bien épique. Les chœurs sont biens posés, on part en croisade de suite, armés de guitares en solo (Morice Erwan). « Torn Dress » arrive avec puissance, chant bien posé, l’ambiance est terrible et le timbre du chanteur (Matthieu Kelbber) unique rend ces compos variées et attrayantes. Et le titre track arrive : ambiance lourde, le début est assez calme mais le refrain arrive et nous prenons une belle claque : Mat se lache dans les aigus, on le suit par la même occasion, pour en revenir à un passage mené par Gilles Thiebaut à la basse, passage plus sombre. On est loin de l’ambiance joyeuse de Freedom Call. On arrive devant ce morceau intitulé « Deserter ». à l’esprit triste, avec violons, chœurs, piano (Bertrand Maillot), suivi par un passage plus rapide et plus péchu . La performance du chanteur est très bonne, sans oublier celle des zicos qui sont irréprochables. Que de bonheur. Les enchaînements des chansons se font et nous ne le sentons pas tellement la production est bonne. La fin de ce morceau très symphonique est de toute beauté, le coup de foudre. Aveugle nous ne somme pas devant ce « Blind » à l’intro synthé avec un chant féminin en appui, la rythmique est chevaleresque. « Called Up » arrive tout doucement et gentiment, ambiance plutôt triste, une petite ballade bien belle mais bien triste. « Daddy’s Grave » revient dans un registre plus épique et plus puissant qui nous réveille rapidement, et hop on saute de tous les côtés, brandissant notre épée pour défendre notre terre, suivi de « My Guilty Absence » morceau un chouilla plus calme, plus sombre et énigmatique. Pour finir cet album, Karelia nous propose « Slave of time » qui comme son titre le dit, on risque de suivre ce groupe un bon moment vu leurs bonnes compos.
Un très bon album, au quel il faut s’habituer car à la première écoute la voix du chanteur est un peu difficile à l’accroche mais au cours du temps, on s’adapte et l’album passe bien. A voir ce que cela va donner sur scène. A noter qu’une interview du groupe est disponible sur ce site.
 
Critique : Lionel
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel de Karelia
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