Chronique

Après un très bon premier album qui m’avais réellement marqué les Niçois reviennent nous mettre la seconde couche qui je l’espère sera au moins aussi bonne que la première.

On débute de manière très heavy avec « Sceptic ». Le son est une nouvelle fois très bon (Tommy Hansen aux manettes) et même meilleur que sur le premier (moins froid). La voix de Franck Garcia arrive de manière très agressive, et prouve qu’il s’est encore amélioré ce qui est un excellent point car cela donne encore plus d’union à l’ensemble.
On peut dire que le groupe ne rigole pas sur le côté rentre dedans mais n’oublie pas de somptueuses mélodies lors du refrain. Niveau solo c’est du grand art ! On en reste bouche bée. On continue avec « Being » une interlude instrumentale qui commence sur une narration avant que tout ne se mette en place de la manière la plus progressive possible : une descente de notes vertigineuses qui donne le tournis. Pour la suite c’est de manière très technique et en plein dans le style (on pense inévitablement au maître de Dream Theater) que cela ce fait et même si quelques influences sont présentes la personnalité du groupe se ressent. Tout cela nous enchaîne à « The inner quest » un merveilleux titre de prog où le synthé distille de subtiles nappes mélodiques terribles. On ressent vraiment une union complète au niveau écriture et interprétation qui fait encore gagner en qualité ce groupe qui n’en manquait pas. Il n’y a vraiment pas grand chose à redire sur le groupe tant on nage dans du professionnalisme poussé. Pour un deuxième album ils ont mis la barre très haute (déjà le premier n’était pas très loin).
Le bruit de la mer nous accompagne pour "Neptune’s revenge » et nous assène un riff ultra dévastateur ainsi qu’une rythmique titanesque. Pour une revanche on en est pas loin. Un petit côté Symphony X lorgne par ci par là et des intonations plus subtiles ne se font pas oublier. Un titre qui montre un visage largement plus agressif tout en restant prog et mélodique, un petit bijou qui ne laissera pas grand monde indifférent.
Début calme et très joli pour « Stormy dome » une nouvelle interlude céleste qui nous fait voyager au delà des nuages portés par les notes délicates de Fred Colombo, puis à nouveau dans un esprit très Symphony X mais plus docile « World of madness » déboule. Pour ma part même si cela reste un très bon titre je lui trouve moins de personnalité que les autres, par contre le refrain est énorme !! Quelle voix ! Heureusement que les parties instrumentales gardent bien l’esprit du groupe.
« End of trauma » reprend le prog dans l’esprit du premier album. A savoir technique et plein de bonnes choses avec un Fred plus en avant avec son synthé. Un titre bien long 9’30 minutes qui laisse éclater le talent du groupe. « Heal my pain » se fait plus sombre, guitare plus robuste, voix plus agressive, et ambiance pas particulièrement prêtée à la gaieté. Un titre qui montre que le groupe a encore des choses à montrer. On remarque quelques passages plus soft histoire de pas tomber dans la dépression. Encore une fois un travail colossal abattu qui fait très plaisir.
Moment d’une ultime intensité avec « Question ». Une ballade, piano voix avec juste des nappes de synthé en suspend. Un passage frissonnant sur lequel Frank est époustouflant et d’une émotion palpable fabuleuse. Court mais terriblement prenant à la limite des larmes, on ne s’en lasse pas. « The key » débute sur une narration en Français qui surprend au début, par contre la suite pas de problème c’est du gros heavy prog épique technique et toujours super bien fait qui nous est distillé durant 10’27 minutes. Une nouvelle preuve du talent des frenchies.
On termine par « Black materia » au début calme avant que tout ne se mette en place.
Que rajouter de plus pour cette instrumentale : du grand art !!

Conclusion : comme je disais : ‘Pour un deuxième album ils ont mis la barre très haute’. Spheric Univers Experience nous démontre qu’ils sont un excellent groupe de prog qui peut rivaliser sans broncher face aux plus grands. Un album impressionnant qui m’a agréablement surpris car j’avoue ne pas en attendre autant d’un coup !
A découvrir d’urgence pour tous les fans de prog car voilà une future référence !