Chronique

NEAL MORSE - SOLA SCRIPTURA / Inside Out 2007

Quel fan de progressif ne connait pas Neal Morse ? le musicien qui ne consacre ses albums qu' à la religion Chrétienne depuis peu , qui a quitté spock's beard pour justement cette carrière solo assez spéciale .... enfin à vrai dire c'ets juste ke contenu des textes qui changent, parce que la musique elle reste bel et bien du Neal Morse ! et il nous en met plein la vue ( et les oreilles ) comme d'habitude .
Quatre titres, soixante quinzes minutes de musique au compteur, le ton est donné: c'est festin , avec une palette d' entrée de choix ....

"the door" Intro , exposition du thème , rythme cassé , batterie folle ( c'est Portnoy ) , passage piano classique et dégringolade mélodique et son de clavier très 70 's avec une teinte de moderne , alternance de passage doux avec variation du theme et petit passage avec variation de style : bienvenue chez Neal , qui après cette mise en bouche entame la seconde partie du morceau " In the name of god" . Voix plus clavier piqué sur les temps , c'est du déjà entendu dans ces précédentes compositions , mais bon c'est la pattes du Monsieur : c'est qu'on se sent tout de suite très bien dans cette univers , l'embarquement se passe très bien et arrive "All I ask for ", troisième partie épurée et entraînante qui penche vers un hard FM des plus réussis : "Mercy for all" nous rappellera qu'on est sur disque de metal prog .

Mine de rien il y a déjà 15 minutes de passées et on ne s'ennuit pas . Joli effet de chœur sur le refrain, petit passage guitare acoustique et petit solo guitare électrique . Hop ça se calme, toujours dans une ambiance un peu groove, "Keep Silent" avec refrain pop Rock très agréable . Reprise du thème sur un passage atmosphérique, des nappes très faibles introduisent la dernière partie "Upon the door" avec une très jolie mélodie au chant, un solo guitare superbement réalisé une fin en douceur. Voilà on vient de se goinfrer du plus gros morceau, c'est diablement bon et on en redemande . second service s'iou plait !!

"The conflict", ça commence fort: riff et rythme lourd, montée de notes rapide. Attention ce n'est pas un summum d'agressivité mais c'est assez pêchu et metal pour secouer. Bref " Do you know my name " secoue les puces et ça fait du bien : partie instru couillue ; qui mène " Party to the life" plus mélodique et joyeux, exposition d'un thème agréable au clavier. Arrive ensuite un petit riff speed
( c'est celui de l'intro de The door, clavier alterné avec un chœur au son très accrocheur, ensuite passages instrumentals et riff speed s'enchaînent et ça va crescendo en intensité pour se calmer et arriver sur "Underground". Partie calme avec guitare acoustique et chœur. Reste la guitare acoustique seule qui introduit " Two down, one to go" la perle du morceau, sur rythme Jazz latino : dépaysement total, solo guitare acoustique piano Jazz, un Portnoy avec un jeu de batterie léger, et qui se tape un ‘tit solo de folie avant la reprise du thème :
on ramasse ses dents , puis Neal revient tranquilou à un style plus agressif, sans choquer. La classe quoi.
"The vinyard" sorte de petite tempête prog avec variation du thème et on fini sur "Already Home ", titre posé et groovy pour un final un poil longuet (choeur à gogo ) mais tellement bien fichu !!! Maintenant on passe au trou normand, ballade de 5 minutes : même si c'est fort bien réalisé ça reste super mièvre aux vues des paroles " Heaven in my heart " et assez convenu musicalement : le point le moins intéressant de l'album.

Allez le dessert arrive, "The conclusion " : la voix de Neal en écho et c'est parti pour un Jam prog énormissime qui introduit le morceau " Long nights journey " avec une ligne de voix plutôt originale dans les couplets, un peu plus FM sur le refrain.
Tout ceci est bien plaisant. " Re introduction" vous aurez compris c'est le thème de l'intro de the door , entrecoupé d'un passage délire qui nous amène sur les trois dernières parties qui sont un peu dans le même style ; des fins amenant la fin, ce qui rend tout ça un peu trop indigeste, et qui aurait mérité d'être écourté . N'empêche que la fin est superbement réalisée.

Conclusion : un album très prenant, avec deux pièces de maître que sont « The door » et « the The conflict ». Malgré une impression de déjà entendu Neal Morse nous livre encore un moment de bonheur musical non négligeable , accompagné de musiciens talentueux .
 
Critique :
Note : 9/10
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