Chronique

WASP - DOMINATOR / Double vision 2007

Blackie est de retour 3 ans après l’ambitieux et réussi concept-album ‘The neon god’, pour un 12ème album, toujours mené avec la même hargne. Notre rock star nous propose avec cette galette un étalage des Etats Unis, sous le régime de G.W.Bush.

On attaque d’emblée avec un « Mercy » de derrière les fagots, le son est bien gras et moderne et pour ce qui est de la musique ,pas de soucis c’est du WASP ,du vrai. Blackie débarque, avec une voix posée qui sent quand même la haine. Le refrain est terrible et devrait faire headbanger en live, Blackie y est exquis avec cette voix torturée. « Long, long way to god » ne change pas de direction et continue ‘venimeusement’ avec batterie en forme de coup de tonnerre et riff plombé. Un titre qui se rapproche de album 'The Last Command’. Doug Blair se débrouille assez bien à la guitare, et remplace sans problème Darrel Roberts.
Intro calme pour « Take me up » qui me rappelle ce qu’on a pu trouver sur l’immense ‘Crimson Idol’. Blackie comme d’habitude est remarquable dans ses passages doux. La suite est plus en mid-tempo, au refrain succulent. Du grand WASP mélodique comme on a pu en avoir dans ‘The neon god’ aussi.
Intro déjà vue pour l’entraînant « The burning man » qui là aussi rappelle les titres de son prédécesseur. Chose qui est sure, c’est que les fans n’auront aucun problème à accrocher, tant la patte de Blackie est présente (cela va de soit c’est lui qui a tout composé). Dommage quand même que cela fasse aussi ,déjà entendu. Quelques notes de synthé pour « Heaven’s hung in black » puis, Blackie... tendre, sur des notes de guitare claires, amène de façon formidable la ballade de l’album. De suite, vos poils s’érissent tant Mr Lawless est prenant d’intensité lors de ces moments calmes, où sa voix éraillée fait des merveilles. Une power ballade ,comme souvent, fort réussie et prenante.
« Heaven’s blessed » semble parfait pour faire du bien aux oreilles, et c’est le cas, un titre rythmé qui fait effet. Par contre une fois de plus la désagréable impression de déjà entendu prend le dessus. « Teacher » poursuit ,mais là aussi on dirait que l’on n'a pas changé de chanson, c’est impressionnant de voir à quel point le groupe a perdu en créativité, il semblerai que tout a déjà été dit. Heureusement il reste un bien bon refrain pour sauver ce titre.
« Heaven’s hung in black (Reprise) » comme la première version est une ballade, qui n’apporte pas grand chose mais fait effet immédiatement grâce à la voix de Blackie : toujours aussi intense ! On termine cette exécution de la république Américaine par un « Deal with the devil » au rock 'n' roll endiablé qui met le feu, sans compromis. On semble replongé il y a 20 ans en arrière. Un titre qui ne révolutionne rien mais fait un grand bien par là où il passe.

Conclusion : WASP reste un grand nom du hard US mais semble un peu en déclin côté inspiration. Un album qui sans être exceptionnel ,ni à réprimander ,reste de bonne augure pour une écoute de bonne musique.
 
Critique : Guillaume
Note : 7.5/10
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