Chronique

ALLEN LANDE - THE REVENGE / Frontiers records 2007

Et bien quel plaisir, de revoir ces deux immenses chanteurs refaire un album ensemble. Un an et demi après l’excellent ‘The Battle’, voici que Mr Russel Allen (Symphony X) et Mr Jorn Lande (Ex Masterplan entre autre) reviennent sur le devant de la scène avec cette revanche, qui va faire mal !

On débute en duo, avec « The revenge », une intro calme qui met dans l’ambiance, puis la guitare de Magnus Karlsson déboule et là on se prend un super titre de heavy mélodique comme on le trouve au sein de Masterplan. Niveau voix est-ce la peine de préciser que les deux protagonistes chantent divinement bien ? Je ne pense pas. Le son est bien bon, puissant mais très clair. Une nouvelle fois Magnus nous prouve toute l’étendue de son talent de compositeur, dans des passages aussi heavy que mélodiques et des refrains facilement mémorisables qui mettent en avant ces deux formidables organes.
« Obsessed » est un très joli mid tempo ultra mélodique parfait pour un Russel Allen seul maître à bord. La guitare de Magnus reste bien rugueuse malgré tout, et ce refrain est vraiment sublime : quel classe ! On notera aussi qu’au niveau compositions Mr Karlsson a apporté un petit peu de nouveauté, car même si sa griffe est toujours là, elle est moins perceptible que de coutume.
« Victory » part sur de belles mélodies entraînantes, presque celtiques. Russel suivit de Jorn, prennent tour à tour le micro pour sublimer le tout. Un titre bien festif, qui fait taper du pied. Encore une fois la cohésion est parfaite et même meilleure que la première fois. Au tour de Jorn d’être seul. « Master of sorrow » est la première ballade, qui se trouve magnifiée par un Jorn Lande en état de grâce. Un piano aux belles mélodies, un refrain électrique intense, que demander de plus ? Un titre somptueux qui ne laisse pas indifférent et vous tire quelques larmes.
« Will you follow » déboule bien puissamment et permet à Russel de se mettre en évidence sur ce titre taillé pour lui. Russel exulte dans un monstrueux refrain qu’il transcende littéralement. Une étrange sensation de bonheur vous prend d’assaut, le sourire apparaît sur votre visage vous êtes aux anges ! Et c’est plus qu’heureux qu’on continue avec « Just a dream », mélodique qui remet ces deux messieurs en action. Un titre qui se rapproche bien plus de la première bataille, mais reste très agréable à écouter.
« Her spell » laisse Jorn lande seul en action, un titre qui semble sortit tout droit d’un album de Masterplan. Un bon heavy mélodique rythmé, et bien sur surplombé par ce qui est pour moi la plus belle voix actuelle. Encore une fois un travail particulier a été apporté au refrain qui est énorme, qu’on a envie de chanter, avec un réel plaisir à chaque écoute.
Moment calme avec « Gone too far » sur lequel Russel pose sa voix sans forcer, puis le refrain libère tout le monde dans un passage très percutant. Un titre tout en contradiction entre couplet calme et refrain envolé, le tout majestueusement interprété par un Russel impérial.
Depuis le début je n’ai pas précisé aussi le formidable travail de virtuose de Magnus Karlsson qui délivre des solos tous aussi admirables les uns que les autres.
« Wake up call » reprend un métal enjoué, qui fait plaisir et délasse l’auditeur avec sa mélodie entraînante. Une apparence simple, deux chanteurs qui se donnent à fond et qui semblent s’éclater, et voilà un titre qui plaira à tout un chacun.
Intro mélodique au piano, pour « Under the waves » un mid tempo heavy qui laisse la place à Jorn Lande qui une fois de plus fait des merveilles. Que dire de plus, tant tout est parfait, le refrain rentre dans la tête, pour ne plus en sortir, le solo est mortel, le break terrible : en un mot énormissime !
Très jolie intro symphonique pour la lourde
« Who can you trust » qui déploie une puissance et une sensibilité extra. Le duo fonctionne à merveille, pour ce petit bijou de musique. L’intensité des deux chanteurs dans le refrain est extraordinaire et vous donne le cafard, véritablement magnifique. Pour terminer nos deux héros nous offre une dernière ballade « When time doesn’t heal » en acoustique, interprétée avec une maestria époustouflante.
Quelle sensibilité dans la voix, quelle intensité, un doux moment subtil et emporté, qui clôture de façon brillante ce nouveau combat.

Conclusion : un deuxième coup de maître, un chef d’oeuvre de métal mélodique emmené par deux immenses chanteurs et un guitariste hors pair. Même si je trouve que les titres chantés seuls sont les meilleurs, l’ensemble est impressionnant, pas une faute de goût, du grand art.
 
Critique : Guillaume
Note : 9/10
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