Chronique

MARILYN MANSON - EAT ME DRINK ME / Universal 2007

Voici le retour du révérant, 4 ans après un ‘The Golden Age Of Grotesque’ qui ne m’avait pas emballé car je tiens à préciser que je ne suis pas réellement un fan de Marilyn Manson et que le seul album qui m’ait transcendé est le ‘Mechanical Animals’. Donc que doit on attendre de ce 8ème album que j’ai pu mesuré sur scène lors de son passage éclair à Toulon.

Allez on se lance avec « If i was your vampire » qui débute calmement guitare voix dans une ambiance pesante qui se rapproche de ce qu’on a pu trouver dans l’album Holy wood. Le refrain est magnifique, chargé d’émotions par la voix si caractéristique de Mr Brian Warner.
Un titre résolument très calme et sombre qui débute assez étrangement cet album mais qui se trouve être ultra prenant. On poursuit avec « Putting holes in happiness » qui se fait très rock et un peu plus rythmé. Un lourd mid tempo aux accents presque glam gothique qui passe bien. Encore une fois la voix de Marilyn Manson est admirable et se marie plus que bien à la musique sombre et rock. A noter aussi un bien bon solo de guitare.
Toujours dans cet esprit glam rock, « The red carpet grave » retrouve quelques relents indus et déjantés qui sied au personnage. Par contre une chose très étonnante c’est le rythme de l’album très calme et ambiant. Moi perso depuis le début j’accroche vraiment à cet album certes plus rock mais foutrement efficace et qui laisse plus de place au chant et aux émotions, comme le prouve l’entraînante « They said taht helles not hot ». Couplet calme et torturé puis un refrain magnifique porté par l’organe écorché de Manson, qui est bien dans un certain sens une des plus belle voix du métal (n’en déplaise à certain). Autre chose bien intéressante c’est la multiplication des solos de guitares qui en plus sont bien fait.
Début calme et mélancolique pour « Just a car crash away » qui prend aux tripes. Une sorte de ballade de lamentation sur laquelle Manson s’arrache les cordes vocales avec conviction et tristesse : tout simplement grandiose ! Ambiance plus feutrée avec « Heart shaped glasses (when the heart guides the hand) » qui donne une sorte de titre pop très cool au refrain entêtant qui ne vous lâchera plus. Encore une fois Marilyn Manson joue sur un autre tableau et prouve encore une fois qu'il s’en sort plus que bien.
« Evidence » débute une nouvelle fois de manière très mélancolique avec ses notes de synthé puis le groupe arrive à grand coup de percussions, et enfin cette voix si magique par laquelle tant de sentiments prennent vie. Un mid tempo qui joue encore sur l’ambiance, la mélancolie avec cette touche sordide si glaçante. Un peu de bon hard limite bleusy et remuant avec « Are you the rabbit » au groove énorme et qui je vous l’assure vous donne des envies de bouger votre corps au rythme chaud de ce titre électrique.
« Mutilation is the most sincere from of flattery » continue dans la voix du rock presque festif qui fait taper du pied, tout comme « You and me and the devil makes free » qui rappelle le Manson plus habituel. Un glam-rock ultra cliché et lancinant qui rend ce personnage encore plus mystique.
On termine avec la title track « Eat me drink me » qui reprend le style plus mélancolique presque habité et torturé. Une manière de conclure un album résolument différent mais terriblement attachant.

Conclusion : Marilyn Manson poursuit son chemin sans se soucier des modes et des styles, avec une nouvelle orientation qui va en déboussoler plus d’un. Reste tout de même un très bon album de hard rock aux couleurs sombres qui n’a pas d’égal et qui prouve malgré tout son talent immense.
 
Critique : Guillaume
Note : 8.5/10
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