Chronique

TIME MACHINE – REVIVISCENCE « liber secundus » / N.T.S 2004

C’est le cinquième album de nos italiens de Time Machine jusque là méconnus en France. Cinquième album, sans compter tous les EP ou MCD à leur actif. Pour ce nouvel opus nos voisins italiens ont décidé de faire un album basé sur le thème du retour de Satan sur Terre. Un thème ombre pour une musique prog… une belle ambiance.
Petit morceau instrumental pour nous mettre l’eau (bénite ?) à la bouche, avec chœurs, ambiance lourde voire tendue… « Obscurity within » . On attaque avec « Rotten souls » morceau bien puissant, avec une guitare mise en avant avec des effets sur les canaux audio histoire de raconter le retour de Satan sur terre à travers les flammes de l’enfer. La voix de Marco Sivo est superbe, la caisse claire se fait déchirer, ne réclamant aucun effort pour attirer notre attention. Une superbe mise en bouche qui est suivie par le titre track « Reviviscence » à l’ambiance calme, mais lourde, très synthé’tique’ : une magique atmosphère paisible et effrayante par ses paroles mais aussi par la prestance des musiciens. Petit morceau instrumental (40sec), « Sator » peux représenter l’esprit du diable : simple mais machiavélique, montrant l’arrivée de « Angel Lucifer » et de son histoire avant d’être damné. Rythme alterné, breaks, accélérations, tout est mis en œuvre pour coller au maximum à cette évolution de l’ange déchu. Le refrain est énorme, un des meilleurs morceaux de l’album. On repart sur un instru toujours très court (53sec) pour déboucher sur « Grains of Sand » à l’intro assez joyeuse par rapport au reste de l’opus, pour assister à l’arrivée d’une basse bien agressive, dévoilant les dures similitudes entre le passé et le présent : guerres, contrôles des âmes & co. Un solo gratte effectué à la perfection par Kiko Loureiro, avec un passage alternatif basse/batterie bien sympathique. « Alhambra » arrive avec le bruit de l’eau, une guitare sèche histoire d’apaiser l’ambiance semi chaotique de l’album. C’est au tour de la terre sainte de se faire martyriser par Satan, au point qu’on parle des « Tears of Jerusalem » , avec son overture très orientale suivi d’un direct bien puissant qui nous laisse parterre car l’apocalypse est là, le passage conté appui parfaitement cette ambiance, le son de la batterie nous confirme cette guerre incessante entre le bien et le mal. « The calling » est un instru bien speed, sombre où la présence du synthé joue un rôle majeur. On se réveille !!! car les « Seeds of revolution » sont là, et on repart en quête d’une nouvelle guerre avec en guest sur ce morceau Kiko Loureiro, Rafael Bittencourt & Fabio Ribeiro, qui apportent leurs talents à cette chanson très prog et splendide, avec des chœurs, un solo guitare sèche, tout simplement fabuleux. On conclue cet album avec « Revelation » , intro au son futuriste, et boum une claque avec cette accélération, ces guitares fabuleuses.
Un superbe album pour les fans de prog ou de musique mélancolique, l’histoire est très bien menée, et il y a une pléiade d’invités sur cet opus…
 
Critique : Lionel
Note : 8/10
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