Chronique

DEZPERADOZ - AN EYE FOR AN EYE / Afm Records 2008

Changement total de direction pour le groupe avec ce nouvel opus. En effet pour leur deuxième effort, le combo Dezperadoz se lance dans une vendetta et créé un nouveau genre de metal jusque là totalement inexploité : le western metal. Vous lisez bien et vous entendrez bien, il n’y a pas d’erreur possible. Sortez les colts et lancer le compte à rebours.

Il est normal que pour tout western il y ait un prélude. Aussi histoire de ne pas chômer, nous avons droit au title track « An eye for an eye » (rien à voir avec Dreamland). Des pas, une porte qui s’ouvre, une voix grave, avec une guitare acoustique très Far West pour nous mettre dans le bain. Le duel commence avec un chant très bluesy et posé. Changement de donne avec le premier morceau « Hate » qui là rentre dans le lard sans crier garde. Ca percute bien, mais musicalement on cherche le côté western. Quoi qu’il en soit le chanteur a une voix d’enfer très gangster. Sergio Leone est arrivé et c’est chevauchant que « Days of thunder » débarque. Niveau chant cela pourrait se rapprocher de Rammstein avec une musique de l’ouest fracassant tout sur son passage. La musique western déchire tout, un vrai régal.

Ambiance duel pour « Wild bunch ». Le son à la guitare est là, on se croirait vivre la scène en direct. Le tempo est bien lent et une atmosphère lourde se fait ressentir. Un mélange savant donnant une impression de froideur et de frisson. La peur s’installe et on s’en régale. Histoire de rester dans le sauvage, on enchaine avec « Wild times ». La présentation se fait de manière agressive (logique !) avec un air beaucoup plus hargneux que le morceau précédent. Bien bon tout ça.
Un Ghost Rider serait-il là ? C’est ce que va nous dire « Riders of the storm » qui comme le temps qu’il y a chez moi au moment ou j’écris cette chronique, arrive avec la pluie incessante, et aussi avec une jolie mélodie à la guitare acoustique / électrique accompagnée d’un chant posé en porteur. On chercherait ce personnage mystique à travers les étendues musicales.

Un invité apparaît sur ce titre qu’est « Here comes the pain » et il se nomme Tom Angelripper. Nouvelle ambiance duel avec les guitares, et des chœurs faisant penser au début de la chanson de Lordi – Hard Rock Halleluja. Niveau chant c’est plus extrême et plus agressif tout en restant dans un esprit hard rock sur mid tempo. On calme le jeu avec « Give up » qui se voit être une jolie western ballade qui pourrait se rapprocher d’un Blaze Of Glory de Bon Jovi.

Niveau ambiance cette fois-ci on a droit a un complément avec des chœurs féminins, juste avant une accroche avec les instruments pour «May heaven strike me down ». Une seule envie nous vient : headbanguer sur ces riffs posés mais accrocheurs. Rien que le titre fait envie : « When the circus comes to town ». Obligatoirement c’est la foire au début avec la présentation du cirque, les couteaux vont être lancés et de gros riffs nous font frissonner avant une accalmie. Peu de temps après la musique s’emporte vers le côté cirque et bal (où est le manège je vous le demande, et l’ours sur le ballon ?) avant de reprendre le court des choses avec du bon metal et de bons riffs bien gras. Un titre plein de surprises détonantes…

Une petite boite musicale vient de s’ouvrir avec « A tooth for a tooth ». La petite souris passera t’elle ? Là ce serait plutôt les ballots d’herbes portés par le vent, avec le shérif scrutant si tout va bien à l’horizon. Pour conclure l’album nous avons droit à un morceau 100% western et cowboy avec « 25 minutes to go ». Rien à voir avec du metal, mais qu’est-ce que c’est bon !

Conclusion : un album bien trippant et très varié. Si le groupe continu dans cette voie, ils iront loin je vous le dit. Un superbe album puissant et très à l’ouest pour ne pas être vulgaire. A découvrir sans faute !
 
Critique : Lionel
Note : 8.5/10
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