Chronique

KIP WINGER - FROM THE MOON TO THE SUN / Frontiers Records 2008

Tout le monde connaît Kip Winger pour son rôle de Bassiste chanteur au sein de son groupe... Winger (je sais c’était dur) mais le bonhomme réalise aussi des albums, solo en voici la preuve avec un troisième opus.

N’étant pas particulièrement fan de son groupe c’est avec une petite anxiété que je me mets à l’écoute de ce cd. « Every strory told », est donc la première plage, une intro très indus qui me fait douter, puis la suite, douce, très douce qui laisse découvrir un univers différent de son groupe mais surtout sublime. La voix de Kip est extraordinaire, très bien mise en avant, elle démontre des capacités d’émotions jusque là insoupçonnées (en tous cas pour moi). Un début magnifique qui rassure, en espérant la suite dans le même acabit. « Nothing » a donc quelque part la dure tache de suivre car une chance sur deux, ou c’est comme je l’espère et je jubile, ou ça ne l’est pas et c’est la crise. Verdict : une intro arabisante, et une suite plus rock, qui envoie pas mal. Différent de ce que j’attendais mais avec un refrain pareil que de bonheur. Encore un super titre.
Première ballade avec la touchante « Where will you go ». Un début piano/voix, assez conventionnel mais bien sympa. Une très jolie ballade à l’ancienne où encore la voix du Kip est très porteuse d’émotions. Nouvelle ambiance des plus douces et angéliques avec « Pages and pages ». Une nouvelle ballade sublime juste Piano et une voix surprenante d’intensité. Une impression d’écouter un groupe de rock progressif des 70’s, le tout saupoudré d’excellence.
Place à un très grand moment, mais aussi le plus surprennent assurément : « Ghost » !! Une instrumentale aux airs de musique slave/Tsigane menée par un violon, puis un piano. Une sorte de musique de film, longue et complexe mais jamais rébarbative qui laisse sur le cul. Un travail de très grand compositeur. « In your eyes another life », reprend la ballade qui fait mal au cœur, encore un travail de titan, avec ses chœurs prenants. Une ballade des plus somptueuse, qui me fait dire, quel artiste hors du commun.
Avec « Runaway » on entre dans de l’acoustique très américaine. Un moment sympa, un poil plus habituel mais bien quand même… alors qu’on est plongé dans un calme des plus reposant et bienfaiteur « California » arrive, douce elle aussi. Donc vous aurez compris pour vous défouler ce n’est pas l’album ideal, par contre pour passer un moment en compagnie de douces et subtiles mélodies, actuellement il n’y a pas mieux.
Pour ceux et celles qui veulent un peu de rythme Kip vous sert « What we are ». Un bon titre très pop rock qui passe comme une lettre à la poste. Place à encore du non conventionnel avec « One big game », à la voix trafiquée. Peut-être la chanson la plus moderne, mais aussi la plus sombre. Une ambiance bizarre rode autour et ce satané saxophone n’arrange rien. Un bon titre pour un film de Tim Burton.
Why” est une énième ballade des plus magnifiques, un peu à la Toto. Encore un très grand moment à mettre à son actif !!
On finit par « Reason to believe » qui semble un poil moins bien. Trop habituel, mais après tout ce qu’on vient d’entendre, on ne peut pas lui reprocher. Ouf !!
Allez vu que vous êtes sympas Kip nous offre un bonus, « Monster ». Une chanson très orientale et dépaysante. Un bon titre rock qui clôture assez bien ce bijou.

Conclusion : pour une surprise c’est une sacrée surprise je ne m’attendais pas à être à pareille fête. Un somptueux album, sincère, personnel qui vous laisse sans voix. A des millénaires du hard, Kip nous sort là plus qu’un album, un vrai témoignage de beauté musicale. Un grand chapeau Monsieur pour cette orfèvrerie.
 
Critique : Guillaume
Note : 9.5/10
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