Chronique

ONE WAY MIRROR - ONE WAY MIRROR / Metal blade 2008

Voici que je m’attarde aujourd’hui sur ce super groupe français, super car il contient des membres de Mnemic, Scarve, Lyzanxia et Soilwork !! Oui, un line up de rêve, mais pour quel résultat ! Découvrons-le sans plus attendre.

Dès l’arrivée de « Destination device » on est plongé dans un univers connu (celui des groupes cités) et donc on sait que l’on aura affaire à du maîtrisé. Les guitares bien tranchantes sont bien aidées par une production en béton armé. Guillaume assure un chant, nickel puissant, mélodique, rageur, bref du lourd. Un titre mid tempo, entre couplet calme et refrain mélodique, qui commence bien. Puis « As you are now », poursuit dans la même veine. Alors, il est vrai qu’ici on est pas aussi sauvage qu’un Mnemic ou un Scarve, mais pas loin du tout d’un Soilwork moderne. A noter le travail très prononcé sur les chants clairs et les refrains tous très accrocheurs.
Encore dans le même registre, celui du mid tempo, « Redream » voit un Guillaume Bideau plus énervé. Le groupe démontre de bonnes idées mais dommage que tout cela manque d’ ‘ajustement'. Un peu trop prévisible mais dans l’ensemble bien efficace. « Danger calling » accélère un peu plus le rythme. Cette fois-ci l’affiliation Mnemic est bien plus présente. Dommage là aussi que le groupe ne cherche pas à évoluer sur un terrain plus neutre.
Gros riff lourd pour « Empty spaces ». Le ciel s’assombrit à l’écoute de cette semi ballade , sombre et lourde. Guillaume est tout simplement irrésistible dans un registre loin d’être habituel pour lui. Une bien bonne surprise. « Deprived of connection » déboule, façon rouleau compresseur en mode doucement mais sûrement. Quelques chœurs féminins pour donner du mystique et un chant écorché pour donner du nerveux. Le refrain plus mélodique est extra, le chant clair y étant parfait, donnant un petit côté ‘pop’ fort agréable.
Par contre là, la pop a disparue avec le riff malsain de « Keeping me away ». Et pourtant la suite est bel et bien soft. Les fans du Soilwork actuel devraient adorer !! Un sacré travail solide qui fait plaisir, accentué par « Sockracer ». Dommage que les titres tournent tous autour de la même structure ce qui mène à lasser à force. Là encore un peu de variété n’aurait pas fait de mal. Par contre quel refrain, un hymne, tout simplement !!
« 21st century » va plus vite, avec encore une fois une apparenté aux Danois. Bon c’est vrai que quand on aime on se laisse prendre au jeu, mais c’est trop dommage de ne pas avoir poussé plus loin l’expérimentation. Au contraire de ce qui vient avec une reprise surprenante « Relax » des Frankie Goes To Hollywood. Que dire : exquis !! Finalement la New Ave est parfaite pour le métal, quand on voit le nombre de reprises efficaces de ces dernières années.
On termine cet opus par « Liberation » assez martial, où l’ombre d’un Rammstein est présente. Seul le chant écorché de Guillaume s’éloigne des Allemands.

Conclusion : pour notre première Dream Team Française, le résultat est plutôt très satisfaisant. Quelques défauts subsistes, mais bon, l’avenir devrait modifier tout ça. Une bien bonne surprise à conseiller à n’importe quelle tranche de métalleux.
 
Critique : Guillaume
Note : 7.5/10
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